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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 23:36

La blogosphère en a parlé, côté hommes et côté femmes (photo Citibank/Debrahlee Lorenzana): la banque suisse UBS (United Banks of Switzerland) vient de publier un code vestimentaire ("dress code" en bon français) particulièrement contraignant... à un point tel que cela en devient risible pour certains observateurs. La presse institutionnelle, à l'instar du journal "La Liberté" ou du site "Auféminin", n'est pas parvenue, dans un article pourtant supposé pondéré, à faire la part des choses. Pourtant, le port de la cravate et la couleur des sous-vêtements ne sont pas forcément innocents... sans parler de la couleur des chaussettes, qui dénote selon certains l'appartenance à un groupe social plutôt qu'à un autre, sans même entrer dans des questions de hiérarchie. Face à ces arguments contradictoires, il vaut la peine de creuser...

 

... assez rigolé donc! Il est temps de réfléchir deux minutes à ce qu'il en est vraiment - entre autres en se mettant à la place du client lambda (c'est-à-dire de celui qui n'a pas de blog à faire mousser à bon compte) et à celle de la banque en question. Ca change le point de vue...

 

Mettons-nous un instant à la place du client, en effet. Et le client, c'est vous, ami blogueur - client d'UBS, du Crédit Lyonnais ou même de Citibank ou même de Sberbank si vous aimez l'exotisme. Que préférez-vous? Une personne qui présente bien et assure un max, ou un bonhomme qui porte un T-Shirt crade qui ne rassure pas (et a peut-être l'haleine d'un fumeur de joint ou d'un mangeur d'oignons)? Comme l'argent n'est rien d'autre que le fruit de votre travail et de votre sueur, vous préférez le confier à quelqu'un qui vous rassure. Et une personne souriante et bien habillée est, apparemment et selon les conseillers en apparence de l'UBS, la meilleure manière de vous donner confiance... Sans doute y a-t-il des exceptions, des clients qui ont compris que la connaissance des dossiers est plus importante que l'art de bien nouer une cravate. Mais la plupart des clients considéreront qu'un type incapable de cette petite chose qui consiste à nouer une cravate ou un foulard ne sera jamais en mesure de s'occuper correctement de leurs économies. Tout est question de tendances... et les banques aiment ça, tout comme les dress codes, censés présenter la quintessence de la meilleure tenue pour faire son travail de manière optimale.

 

C'est juste une image, me dira-t-on. OK. A cela, les réponses sont nombreuses aussi. D'une part, rien ne démontre que l'UBS est la seule à avoir émis un dress code contraignant. Tout au plus admettra-t-on que le sien est le seul à avoir été massivement médiatisé... Silvio Berlusconi lui-même, chef d'Etat italien bien connu, a donné des conseils du même ordre à ses diplomates, ce qui les a profondément ulcérés - mais les intentions (inspirer la confiance chez l'interlocuteur) étaient les même que celles de l'UBS. Le sait-on seulement? Et qu'en est-il d'autres banques - que ce soit Credit Suisse (concurrent direct d'UBS) ou des établissements bancaires d'autres pays d'Europe, voire du monde? Amis suisses, belges, français ou venus de plus loin encore, posez la question à votre banquier...

 

Peut-être que certains diront que l'UBS cherche ainsi à redorer son blason à bon compte... vraiment? L'hypothèse est séduisante: la banque de Marcel Ospel a connu de durs revers aux Etats-Unis il y a un an ou deux (voir le livre de Myret Zaki), et elle doit s'en remettre. Il est cependant possible de considérer aussi que le personnel qu'elle a engagé est un peu à la ramasse dès qu'il s'agit de s'habiller pour faire face à la clientèle. Les conseils prodigués par le dress code litigieux relèvent en effet, le plus souvent, du bon sens ou de règles assez communément acceptées, même si c'est dans le milieu dandy. Des exemples? La cravate doit effleurer la boucle de la ceinture, c'est vrai - trop court, ça fait clown, et trop long, on s'encouble dedans. Quant aux chaussures bien entretenues, c'est une règle admise depuis que Baden-Powell a recommandé à tous les scouts du monde de regarder les chaussures de leur interlocuteur parce que leur état est révélateur - sans compter qu'en changer chaque jour permet de les ménager, Georges Flipo dixit, entre autres... D'autres choses relèvent du bon sens, par exemple l'utilisation de sous-vêtements de couleur discrète (chair?) en dessous d'un chemisier blanc. Oui, un soutien-gorge sous un chemisier blanc, ça peut se voir (de même qu'un T-Shirt blanc à motifs noirs). Et non, tout le monde, dans le tout-venant de la clientèle, n'est pas enclin à trouver ça de bon goût... et puis, Messieurs, gardons les chemisettes à manches courtes pour nos barbecues - et laissons aux fonctionnaires bernois l'art impossible de les assortir à des cravates. Depuis Georges Courteline, nous savons, n'est-ce pas (hé hé!), que la peau du bras ne doit pas toucher la doublure de la veste du costume...

 

Contraignant à mauvais escient, alors? Je ne le crois pas; j'ai plutôt l'impression que la banque en question, certes pressée de redorer son blason, a cherché à définir, sur une quarantaine de pages, la tenue que le personnel en contact avec la clientèle doit arborer pour assurer que tout se passe bien d'un point de vue commercial. A ce titre, rien à redire - l'établissement, soucieux de son image comme tant d'autres, a fait son travail. Tout au plus peut-on compléter, avec l'article du journal "La Liberté", que tout n'est pas forcément à la portée financière d'un employé de banque... et qu'UBS serait bien inspirée de donner, si ce n'est déjà fait, un coup de pouce financier à ses collaboratrices et collaborateurs pour qu'ils assurent au guichet, que ce soit en portant un complet Zeglia, des chaussures Church's ou une cravate Marinella.

 

Au sujet de Silvio Berlusconi: Adrien Candiard, L'anomalie Berlusconi, Paris, Flammarion, 2003, p. 207 ss.

 

 

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 20:13

PhotobucketC'est à Bulle et à La Tour-de-Trême que l'artiste fribourgeois Jean-Pierre Humbert va poser sa valise de bois pour les deux semaines à venir, plus précisément du 12 au 26 septembre 2010. Créateur aux talents multiples, il invite tout le monde à découvrir ses dessins, peintures, gravures et estampes numériques en deux lieux: la Tour historique de La Tour-de-Trême et la Galerie TraceEcart de Bulle, rue de Gruyère 64.

 

L'exposition s'intitulera "Passé recomposé". C'est aussi le titre d'une série d'estampes. Il sera également possible d'admirer les oeuvres reproduites dans un calendrier 2011, créé conjointement par Jean-Pierre Humbert et une treizaine d'auteurs membres de la Société fribourgeoise des écrivains (dont votre humble serviteur...).

 

Jean-Pierre Humbert sera à la Galerie TraceEcart tous les samedis de l'exposition. Les lieux de l'exposition sont ouverts les jeudis et vendredis de 14 à 18 heures, les samedis et dimanches de 10 à 12 heures et de 14 à 18 heures.

 

Je vous recommande ce détour si vous passez par Bulle!

 

Illustration: Jean-Pierre Humbert, "Trois p'tit tours et..."

 

Le calendrier est disponible auprès de l'artiste, via son site (écrire un courriel), au prix de CHF 24.-, frais de port en sus - à moins que vous ne souhaitiez rendre visite à Jean-Pierre Humbert lui-même, le samedi de 10 à 12 heures à son atelier (Galerie Contraste, ruelle des Cordeliers 6, Fribourg).

 

 

 

 

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 18:12

En avant-première, voici le classement Wikio "Culture" (top 20) du mois de septembre! 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 Fubiz
2 Blog-O-Book
3 Ufunk - gadgets japonais et arts
4 Le blog de Herisson08
5 Les lectures de Pimprenelle
6 Moi, Clara et les mots
7 Le blog de Celsmoon
8 LIRATOUVA
9 Le Terrier de Chiffonnette
10 en lisant en voyageant
11 Mille et une pages
12 Bric à Book
13 Cynthia et ses contes défaits
14 TrendsNow
15 Mon coin lecture
16 Graphisme & interactivité
17 Les Lectures De Liyah
18 Les Peuples du Soleil
19 Le goût des livres
20 Les livres de George Sand et moi

 

Classement réalisé par Wikio

 

Je n'y figure pas, snif... mais ça fera des petits liens pour tous les blogs mentionnés! N'hésitez pas à les visiter, je vois qu'il y a du beau et du bon. Je vous souhaite un bon surf!

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 21:17

PhotobucketEn Afrique du Sud, les championnats du monde de football viennent d'entrer dans la phase décisive des huitièmes de finale. A l'heure où les spectatrices constituent leur équipe de reve, la vérité du tournoi commence à se faire jour, sans fard. Pour les équipes de football qui restent en lice, il est devenu plus difficile, tout d'un coup, de feinter, de se dire que si l'on est meilleur que les autres, c'est peut-être simplement parce que les autres sont moins bons. Face à ce phénomène, il est intéressant de jeter un coup d'oeil aux supporters...

 

... la première catégorie de supporters est représentée par celles et ceux qui n'en ont rien à battre du football et le disent haut et fort. Dans le monde culturel, ce groupe est nombreux - et en toute humilité, je m'inclus dans cette cohorte, même si, pour des raisons qui ont trait davantage à la casuistique à deux balles qu'à une posture intello sophistiquée, je fais semblant du contraire. Pour cette gent, l'essentiel est de savoir que le football, c'est un sport où il y a 22 types qui courent après un ballon... et où à la fin, c'est quand même l'Allemagne qui gagne.Ce qui leur importe peu, finalement, mais il faut bien en savoir un minimum pour briller en société.

 

La deuxième sorte, ce sont les "footix", pour reprendre la terminologie en vigueur sur Wikipedia. Ceux-ci vont là où va le vent: si l'Argentine fait de bons résultats, ils seront pour l'Argentine. Et gageons qu'un soupçon de mauvaise foi les fera soutenir quelque équipe classée parmi les outsiders: Slovaquie, Chili, Angleterre, etc. (quoi, l'Angleterre s'est fait sortir? Oups...)

 

La troisième est une excroissance "intello" des "footix". Conscients que surfer sur la vague n'est pas honnête intellectuellement, lucide quant à l'idée que quand on est supporter d'une équipe, c'est "à la vie, à la mort", le représentant (ou la représentante) de cette catégorie avance d'emblée, lors d'une conversation, qu'il se positionne en élément neutre. Cette position a l'avantage de conférer à celle ou celui qui la tient une aura de sagesse (on se trouve au-dessus de la mêlée) et, plus largement, cela lui ménage une porte de sortie au moment où le gagnant du championnat du monde est connu. Pratique...

 

Quatrième catégorie? C'est celle des top-models sud-américains (photo) qui se baladent dans les stades avec une tenue attrayante et un téléphone portable bien placé, afin de se faire remarquer pour faire décoller une carrière. Dans le cadre des championnats africains, ce phénomène buzzesque porte un (seul) nom: Larissa Riquelme, top model paraguayen. Je me demande quelle est sa science du foot; mais dans le genre pin-up, hum-hum...  et à cette unique aune, à l'instar d'un certain Jean-Baptiste Botul, je donne le Paraguay vainqueur.

 

Et que faire de la cinquième catégorie, soit le supporter pur et dur, "à la vie à la mort" comme je le disais plus haut? Celle-ci aime à se positionner comme une spécialiste du foot, si possible infaillible - ce que l'écrivain Stefano Benni appelle "le technicien de bar". Si vous habitez dans un quartier d'immeubles, peut-être l'avez-vous entendu encourager son équipe à grands renforts de "vas-y, putain, mais mets-y ce ballon, fiches-y un but, connard!" et de cris hystériques dès que ça chauffe un tant soit peu du côté des filets. Pour son salut, il n'existe qu'une seule solution. que son équipe de prédilection remporte le tournoi.

 

Tout cela vaut bien un coup de vuvuzela, non? Et après tout, quel (non-)supporter ou quelle (non-)supportrice êtes vous?

 

Avis aux lecteurs qui aiment la part de mauvaise foi que comprend tout soutien à une équipe de football: lisez "Bar Sport " et "Bar Duemila" de Stefano Benni. C'est plus jouissif qu'une retransmission de match à la télé... et vous m'en redirez des nouvelles!

 

Photo: http://www.lematin.ch

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 16:12
1 Blog-O-Book
2 Happy Few
3 Jeu d'écriture(s)
4 Le blog de Celsmoon
5 Le blog de Herisson08
6 Mon coin lecture
7 Cynthia et ses contes défaits
8 A LIRE AU PAYS DES MERVEILLES
9 Mille et une pages
10 en lisant en voyageant
11 Les Peuples du Soleil
12 Bric à Book
13 Sylire
14 LIRATOUVA
15 Les lectures de Pimprenelle
16 Les écrits d'Antigone
17 Le goût des livres
18 My Lou Book
19 Audouchoc
20 Fattorius

 

Classement réalisé par Wikio

 

... un classement mensuel qui tient désormais compte des mouvements de Twitter. Bon blogage à chacune et à chacun! Et merci à Clément, de Wikio, pour la confiance accordée.

Après cette minute geek, dès ces prochains jours, il sera à nouveau question, ici,... de livres! Justement, j'ai un ou deux textes en retard dont je souhaite vous parler.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 21:27

Manu ne l'a pas ressenti avec sa nouvelle acquisition. Cécile devrait se méfier. Nicolas n'en parle pas, la Tribune de Genève si... pourtant on l'a identifié: c'est le syndrome du stress informatique - cerné par une étude américaine récente. Sa conclusion? "Les consommateurs d'aujourd'hui accros au numérique sont de plus en plus dépassés et énervés par les problèmes techniques dans leur vie quotidienne". L'idée extrême, c'est que si vous avez une irrépressible envie de bazarder votre ordi par la fenêtre, c'est que vous êtes atteint jusqu'à l'os.

 

Diagnostic...

Certes, l'étude admet que quand tout va bien, les ordinateurs sont un truc formidable. Mais elle met aussi en évidence le fait que ce qui rend les utilisateurs malades, ce sont les lenteurs au démarrage, les pannes en général et l'exaspération suscitée par les interventions d'informaticiens. Ca sent le vécu, n'est-ce pas? Le syndrome viendrait aussi du caractère compliqué et frustrant des appareils, d'autant plus que, selon l'étude toujours, 94% des personnes interrogées en dépendent pour leur vie quotidienne, qu'il s'agisse de travail ou de loisirs... ou des deux. Et les deux tiers des mêmes personnes interrogées ont souffert de ce syndrome au cours de l'année écoulée, ou ont dû contacter un technicien (aux compétences trop limitées - on connaît ça aussi). L'étude affirme par ailleurs: "nous pensons qu'il est grand temps que ces sociétés du secteur technologique commencent à faire attention à ce qui suscite du stress et des douleurs chez les consommateurs pour y remédier".

 

... et réactions

Le journal "Le Matin" a également abordé le problème - en publiant la même dépêche d'agence, si je me souviens bien. C'est là qu'un lecteur-commentateur a cru bon de jeter un pavé dans la mare en déclarant qu'avec Mac, cela ne serait pas arrivé... Je suis partial dans cette affaire, puisque j'ai déjà réussi à faire planter des Mac en y insérant des disquettes, ce qui fait de moi un sujet au syndrome. Plus sérieusement, j'ose espérer que les auteurs de l'étude n'ont fait aucune distinction entre appareils PC/Microsoft et Mac. Après tout, la seule chose qu'on puisse concéder, c'est que les sources d'énervement ne sont pas les mêmes sur ces deux types de machines.

 

Tout cela me fait par ailleurs penser à certains éléments mis en avant dans "La Tyrannie technologique", ouvrage collectif tout bleu publié par les éditions L'Echappée en 2007. Les auteurs mettent en avant certains phénomènes qui peuvent inquiéter. Il y a par exemple l'idée finalement paradoxale qui consiste à faire confiance à une machine qu'on ne maîtrise pas entièrement et "pense" de façon très différente d'un humain. Ils considèrent aussi qu'on est entré dans une société des écrans - télévision et ordinateur - qui se développe au détriment des contacts réels (les auteurs n'ont manifestement jamais connu les DLE, organisés par Internet mais débouchant sur des rencontres réelles, dans de vrais bistrots, dénichés par une vraie personne, avec de vrais bons petits plats et des échanges de vrais livres...). Cela, sans oublier les effets de meute que peuvent créer certains réseaux constitués sur les points communs entre membres, où tout le monde pense pareil et où tout avis divergent, quasi par surréaction, est éjecté manu militari avec l'étiquette infamante de "troll" parce que le seul langage écrit ne suffit pas à rendre toutes les nuances d'une affirmation (en particulier l'humour, que les émoticones seuls ne peuvent représenter). Acteur ou spectateur, vous avez certainement connu cela, amis visiteurs.

 

Alors, tous malades? A quand le remboursement par la Sécu? Pour ma part, je vais aller finir le dernier Cecily von Ziegesar avec un verre de porto. L'ivresse de la lecture et l'agréable griserie de l'alcool sont quelque chose de bien réel, constatable à merci et que ni les sites Internet des producteurs d'alcool, ni les liseuses, Kindles et autres e-books ne sauront remplacer. Sans compter qu'un livre en papier ne risque pas de tomber brusquement en panne au moment de la scène fatidique...

 

Collectif, La tyrannie technologique, Paris, L'Echappée, 2007.

Photo:
Ammassi

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 22:14

PhotobucketQuelques blogueurs ont lancé il y a quelques jours un tropisme autour de Charles Aznavour - le genre de rumeur qui enfle sans qu'on sache trop pourquoi. Je dois avouer avoir considéré cela avec un certain sourire: moi, Aznavour, j'aime bien, mais pas au point d'en faire une maladie. Mais l'occasion est trop belle pour moi de jouer le jeu...

... c'est en effet chez
Thomas Clément que j'ai retrouvé un outil de production de couvertures de livres déniché originellement par Cécile de Quoi de 9 - de quoi créer un livre "pour les nuls", à défaut d'un Martine, de belle mémoire. Inconvénient? Impossible de virer le "For" du milieu pour en faire une couverture 100% francophone. L'idée m'est donc venue de fabriquer autre chose, entre langues de Molière et Shakespeare. Voici le résultat, en toute humilité, à votre gauche, disque compact en prime...

... et si la chanson d'Aznavour vous trotte dans la tête pendant toute la journée, je vous prie de prendre contact avec le service clientèle. Moi, je me prépare à vous offrir à nouveau un billet plus sérieux. A bientôt!

Et contrairement à
Nicolas, je ne tague personne. Cela dit, si le coeur vous en dit, à vous de jouer! L'outil de travail se trouve ici: http://dummies.book.cover.txt2pic.com/.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 23:03

On l'appelle Le Wikio, Le Miko ou simplement Kikalaplugrosse: le classement Wikio est sorti aujourd'hui. La news? Cécile et moi-même venons de passer dans le classement "Littérature" - tous deux dans le top 50. Dans le grand ordre des choses, c'est une information qui pèse peu; mais cela me permet de passer pour un geek à bon compte...

Cécile annonce également l'événement de ce printemps, à savoir la remise du Prix Quoi de 9, le 19 mars prochain, au caveau du très parisien Lounge Royal, à 20 heures. Les intéressés trouveront davantage d'informations
ici. Au menu? Des écrivains, des verres, de la bonne chère - pour reprendre l'expression de l'organisatrice de ces joutes, "tout ce qui remplit agréablement le corps et l'esprit".

Je suis en train de lire "Requiem", un roman policier signé Patricia Rappeneau et paru aux
éditions Saint-Martin. J'aurai l'occasion d'en reparler ici; qu'on sache, pour l'instant, que le roman se passe en Bourgogne, mais que l'essentiel, dans la narration, réside plutôt dans l'humain et le relationnel. J'aurai l'occasion d'en reparler.

J'aurai aussi l'occasion de reparler du nouveau roman d'Olivier Mathieu, "Le Voyage en Arromanches", qui constitue un épisode supplémentaire du Cycle des aventures de Robert Pioche et a paru aux éditions des
Petits Bonheurs, à Nantes (contacter le webmestre pour les commandes). De belles pages de lecture, très personnelles à n'en pas douter, en perspective!

Et puisque je parle du Nord de la France, même si ce n'est pas du tout le même coin, j'annonce que
Liliba monte sa boîte - consacrée, comme il se doit, à des activités de rédaction et de correction. Bon courage à elle!

Enfin, les blogolecteurs apprécieront l'ultime challenge qui leur est proposé... jusqu'au suivant: un défi "littérature régionale", invitant les lecteurs à parcourir un roman "bien de chez eux" ou, au moins, "bien de chez quelqu'un" et à en faire un commentaire, éventuellement repris sur un autre blog. Les intéressés se renseigneront
sur ce site - eh oui: l'organisatrice a jugé préférable de créer un blog rien que pour ce défi!  

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 23:49

… enfin : les bonnes réponses !

En préambule, voici les blogueurs à qui je passe le flambeau:
1001 pagesAliénor, Angel-ACalepin, Lili LectriceOcéane, Petites lectures... et F. Kersu, qui vient de démarrer dans la blogosphère! Huit blogs donc, comme les huit affirmations qu'elles et ils sont invités à proposer, en incitant leurs lecteurs à deviner laquelle est fausse. A vous de jouer, à vous de passer le flambeau à votre tour et... bon courage!


Afin de préserver le suspens et de monter une gradation de bon aloi, je les propose dans le désordre.


8. Il m’est arrivé de fumer, en particulier pendant mes études, la pipe et le cigare. Il y eut les célébrissimes Villiger à embout en plastique. J’ai deux pipes, l’une que j’ai achetée afin de goûter à l’expérience unique de la bouffarde (si si, essayez !), l’autre offerte par un ami dans le cadre de…


3. … la chorale de brocanteurs que j’ai effectivement dirigée ! Il s’agissait d’une équipe de brocanteurs fribourgeois désireux de pouvoir au moins chanter quelques chansons jusqu’au bout lors de soirées suivant le travail, voire, pourquoi pas d’en faire à plusieurs voix. Nous avons ainsi travaillé « La Cloche du soir » de Joseph Bovet, ou « La Marion chu on premî », du même compositeur, chant en patois gruérien. C’est aussi là que j’ai goûté quelques cohibas pas piqués des hannetons, en provenance directe de Cuba.


2. Souvenir gênant mais vrai : j’ai été obligé, un soir, de me débrouiller pour trouver cinquante francs français en gare de Lyon, à Paris. L’histoire ? J’ai manqué de justesse le train pour Lausanne et mon billet n’était pas transposable sur le suivant, qui partait pour Genève. Pour ne rien arranger, je n’avais pas de carte de crédit et il me fallait être en Suisse le lendemain pour tenir les grandes orgues. Heureusement, il me restait des francs suisses, que j’ai fait changer illico ; pour le complément, j’ai tapé quatre ou cinq personnes. Et pour me remettre de mes émotions, j’ai pris une place en compartiment fumeurs – et j’ai grillé un cigarillo Davidoff acheté quelques jours auparavant (voir proposition 8).


4. Toute l’histoire, parfaitement véridique, est racontée ici.


6. Episode véridique et glorieux s’il en est : en 1992, Bernard Pivot a choisi de faire une superfinale de son championnat d’orthographe au Palais des Nations Unies à New York. J’étais du voyage, de même que quelque 260 candidats venus des cinq continents – des Français, des francophones et, bien sûr, des allophones ayant étudié (parfois de manière stakhanoviste, à l’instar du Bulgare Peter Yordanov, qui a décroché le titre en catégorie juniors non francophone et avait copié le dictionnaire à la main) la langue de Molière. Si d’autres candidats de cette valeureuse équipée passent par là, je les invite à me faire coucou. Facebook m’a permis de renouer le contact avec certains d’entre eux ; il faudra songer à créer un groupe.


1. Autre épisode véridique, en plusieurs temps : lorsque j’étais au lycée, j’avais préparé et présenté un exposé sur l’ « Histoire du Juif errant » de Jean d’Ormesson, qui venait de sortir. Le livre parfait : le professeur n’avait probablement pas eu le temps de le lire, et l’auteur, Immortel, avait suffisamment de mérite. Mon exposé a été sanctionné par la note maximale. J’avais écrit à Jean d’Ormesson, qui m’avait fait répondre, beaucoup plus tard, par la voie de son secrétaire, un M. Briard. Et il y a deux ou trois ans, j’ai rencontré l’écrivain à la fête du livre de Saint-Etienne et je lui ai parlé de cet antique exposé. Il m’a demandé quelle note j’ai obtenue… et m’a félicité dans la foulée. Ce jour-là, j’ai passé mon temps à lui serrer la main : nous nous sommes croisés à plusieurs reprises.


7. L’affaire du Requiem, véridique aussi… est une histoire multinationale, puisqu’elle touche à trois pays. J’étais en stage à Berlin lorsqu’une amie, répondant à une lettre, m’informe que le Chœur du Conservatoire de Fribourg projette de chanter le Requiem de Mozart à Paris et recherche des renforts à cet effet. Les dates me convenant, j’accepte, trouve une partition à Berlin et la travaille tout seul dans mon coin. Quelques répétitions plus tard avec le choeur (à Fribourg, où je suis rentré entre-temps après un détour par Vilnius mais c'est une autre histoire), me voilà, avec la chorale, debout dans le chœur de l’église de la Madeleine, derreière l'orchestre de Jean-Louis Petit… c’était en 2000, déjà ! En première partie, nous avions interprété une pièce de Henri Baeriswyl.


5. Effectivement, enfin, je n’ai jamais soumis ma candidature à l’Académie française – ce n’est pas faute d’en rêver ! Plus précisément, je n’ai jamais envoyé de lettre en vue de l’obtention d’un fauteuil, assorti d'un habit vert, d'une épée et d'un bicorne, sous la vénérable coupole. En revanche (parce que ceux qui ont évincé cette réponse n’ont quand même pas tort à 100%), je m’étais intéressé à un emploi administratif rattaché à l’Académie française ; mais d’après ce que j’ai compris grâce à un coup de fil, il aurait fallu que l’Etat suisse paie mon salaire d’agent de la fonction publique française. Si quelqu’un peut m’expliquer…

A la prochaine! Ou au prochain tag, au prochain livre... si la blogosphère le veut bien!

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 06:01

Documentaire ou fiction ? Le spectateur du film « Grounding » de Michael Steiner peut s’interroger, même s’il ne saurait oublier un certain 2 octobre 2001 qui vit, après une série de vicissitudes, l’ensemble du parc aérien de Swissair cloué au sol faute de liquidités. C’est cette histoire, vécue comme un psychodrame par pas mal de monde en Suisse, que ce film relate.


Habile, le cinéaste mélange les genres et les points de vue. Son film s’ouvre et se clôt par des images d’archives, démarrant le soir du 6 décembre 1992, date où le peuple suisse, considérant qu’il est assez fort pour faire cavalier seul, rejette à une faible majorité l’adhésion de son pays à l’Espace économique européen. Des images d’archives rappellent brièvement les événements qui ont jalonné la décennie qui a suivi, et qui visent tous à trouver le meilleur moyen, pour une Swissair un peu plus isolée qu’avant, de s’en sortir face à de puissants concurrents. Après ce prologue, le film proprement dit commence avec l’arrivée de Moritz Suter, puis de Mario Corti, au poste de PDG de la compagnie aérienne.


C’est là que la fiction vient nourrir la réalité et lui donner une épaisseur émotionnelle supplémentaire. Mario Corti (incarné par Hanspeter Müller-Drossaart, photo sur le billet précédent) est ainsi peint en patron presque paternel, sans cesse soucieux de son personnel et de l’image de prestige que représente Swissair aux yeux du monde. Et il a le monde contre lui : banques, Etat, événements du 11-Septembre, tuerie de Zoug, jeux de pouvoir en coulisse, créanciers intraitables… Ce qui donne lieu à de stupéfiants dialogues de sourds : comment, en effet, concilier des valeurs aussi peu chiffrables que celles défendues par Mario Corti face à des banquiers et des consultants sans âme ? L’acteur qui incarne Marcel Ospel (Gilles Tschudi), patron d’UBS, compose ainsi un requin parfaitement odieux, pétri d’arrogance, le sourire à cran d’arrêt en permanence aux lèvres. Et avec son éternel cigare rivé à la commissure des lèvres, Moritz Suter (László I. Kish) ne manque pas de panache.


Emotion également lorsque le réalisateur s’attarde sur le personnel – parce que pendant qu’on s’écharpe au Balsberg, siège de Swissair, la tension devient palpable chez les collaborateurs de la base. Le réalisateur trousse donc une histoire d’amour entre deux collaborateurs emblématiques de toute compagnie aérienne : une hôtesse de l’air et un pilote. Elle a un enfant, ils rêvent d’une maison… tout cela passera au rouleau compresseur d’une économie présentée comme aveugle, prompte à licencier. Ironie du sort, le jeune fondé de pouvoir qui s’occupe du dossier d’acquisition de la maison des deux nouveaux chômeurs se trouve être le fils d’un collaborateur fidèle de Gate Gourmet, filiale de Swissair… également licencié avec effet immédiat, avec pour seul souvenir de son passage un vreneli – c’est-à-dire une pièce de vingt francs suisses en or. A peine un merci…


Avec de tels ingrédients, on peut s’attendre à un film tendu en plus d’être instructif (à propos, saviez-vous que la première hôtesse de l’air d’Europe a été engagée par Swissair ?), et le spectateur est effectivement servi ! Il y a en particulier quelques belles scènes d’empoigne entre patrons à l’intérieur des bureaux super-clean du Balsberg. Et aussi quelques images symboliquement fortes, par exemple le génial changement de rythme qui survient au moment où Mario Corti décide d’annuler les vols qui ne sont pas encore partis ce 2 octobre. Silence soudain, fondu… Il y aussi cette scène où une voyageuse thaïlandaise, après avoir acheté un billet d’avion sur Thai Airlines, jette son billet Swissair à la poubelle.


Une poubelle qui est aussi celle du mythe de la « banque volante » Swissair. C’est bien là-dessus que s’achève le film : créer une nouvelle compagnie sur les cendres de l’ancienne, la faire voler vaille que vaille… et, pour finir, la vendre à Lufthansa. Alors évidemment, la croix suisse continue à se balader dans les airs. Mais ce n’est pas pareil.

A noter, enfin, que ce film recoupe et complète le livre de René Lüchinger, « Swissair, l’histoire secrète de la débâcle » - qui aborde de manière plus détaillée la décennie qui a précédé les événements relatés par le film. Il en sera à nouveau question sur ce blog…


Michael Steiner, « Grounding », 2006, V. O. en allemand/dialecte.

Le site du film : http://www.grounding.ch.

Billet rédigé dans le cadre du défi
Lunettes noires et pages blanches.
Photos tirées du film: 1. Au milieu, Marcel Ospel; à sa gauche, Moritz Suter. 2. L'hôtesse et le pilote, dans le cadre d'une manifestation.
Source:
http://www.grounding.ch 

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