… enfin : les bonnes réponses !
En préambule, voici les blogueurs à qui je passe le flambeau: 1001 pages, Aliénor,
Angel-A, Calepin,
Lili
Lectrice, Océane, Petites lectures... et F. Kersu, qui vient de démarrer dans la blogosphère! Huit blogs donc, comme les huit affirmations qu'elles et ils sont invités à proposer, en incitant leurs lecteurs à
deviner laquelle est fausse. A vous de jouer, à vous de passer le flambeau à votre tour et... bon courage!
Afin de préserver le suspens et de monter une gradation de bon aloi, je les propose dans le
désordre.
8. Il m’est arrivé de fumer, en particulier pendant mes études, la pipe et le cigare. Il y eut
les célébrissimes Villiger à embout en plastique. J’ai deux pipes, l’une que j’ai achetée afin de goûter à l’expérience unique de la bouffarde (si si, essayez !), l’autre offerte par un ami dans
le cadre de…
3. … la chorale de brocanteurs que j’ai effectivement dirigée ! Il
s’agissait d’une équipe de brocanteurs fribourgeois désireux de pouvoir au moins chanter quelques chansons jusqu’au bout lors de soirées suivant le travail, voire, pourquoi pas d’en faire à
plusieurs voix. Nous avons ainsi travaillé « La Cloche du soir » de Joseph Bovet, ou « La Marion chu on premî », du même compositeur, chant en patois gruérien. C’est aussi là que j’ai goûté
quelques cohibas pas piqués des hannetons, en provenance directe de Cuba.
2. Souvenir gênant mais vrai : j’ai été obligé, un soir, de me débrouiller
pour trouver cinquante francs français en gare de Lyon, à Paris. L’histoire ? J’ai manqué de justesse le train pour Lausanne et mon billet n’était pas transposable sur le suivant, qui partait
pour Genève. Pour ne rien arranger, je n’avais pas de carte de crédit et il me fallait être en Suisse le lendemain pour tenir les grandes orgues. Heureusement, il me restait des francs suisses,
que j’ai fait changer illico ; pour le complément, j’ai tapé quatre ou cinq personnes. Et pour me remettre de mes émotions, j’ai pris une place en compartiment fumeurs – et j’ai grillé un
cigarillo Davidoff acheté quelques jours auparavant (voir proposition 8).
4. Toute l’histoire, parfaitement véridique, est
racontée ici.
6. Episode véridique et glorieux s’il en est : en 1992, Bernard Pivot
a choisi de faire une superfinale de son championnat d’orthographe au Palais des Nations Unies à New York. J’étais du voyage, de même que quelque 260 candidats venus des cinq continents – des
Français, des francophones et, bien sûr, des allophones ayant étudié (parfois de manière stakhanoviste, à l’instar du Bulgare Peter Yordanov, qui a décroché le titre en catégorie juniors non
francophone et avait copié le dictionnaire à la main) la langue de Molière. Si d’autres candidats de cette valeureuse équipée passent par là, je les invite à me faire coucou. Facebook m’a permis
de renouer le contact avec certains d’entre eux ; il faudra songer à créer un groupe.
1. Autre épisode
véridique, en plusieurs temps : lorsque j’étais au lycée, j’avais préparé et présenté un exposé sur l’ « Histoire du Juif errant » de Jean d’Ormesson, qui venait de sortir. Le
livre parfait : le professeur n’avait probablement pas eu le temps de le lire, et l’auteur, Immortel, avait suffisamment de mérite. Mon exposé a été sanctionné par la note maximale. J’avais écrit
à Jean d’Ormesson, qui m’avait fait répondre, beaucoup plus tard, par la voie de son secrétaire, un M. Briard. Et il y a deux ou trois ans, j’ai rencontré l’écrivain à la fête du livre de
Saint-Etienne et je lui ai parlé de cet antique exposé. Il m’a demandé quelle note j’ai obtenue… et m’a félicité dans la foulée. Ce jour-là, j’ai passé mon temps à lui serrer la main : nous nous
sommes croisés à plusieurs reprises.
7. L’affaire du Requiem, véridique aussi… est une histoire multinationale,
puisqu’elle touche à trois pays. J’étais en stage à Berlin lorsqu’une amie, répondant à une lettre, m’informe que le Chœur du Conservatoire de Fribourg projette de chanter le Requiem de Mozart à
Paris et recherche des renforts à cet effet. Les dates me convenant, j’accepte, trouve une partition à Berlin et la travaille tout seul dans mon coin. Quelques répétitions plus tard avec le
choeur (à Fribourg, où je suis rentré entre-temps après un détour par Vilnius mais c'est une autre histoire), me voilà, avec la chorale, debout dans le chœur de
l’église de la Madeleine, derreière l'orchestre de Jean-Louis Petit… c’était en 2000, déjà ! En première partie, nous avions interprété une pièce de Henri Baeriswyl.
5. Effectivement, enfin, je n’ai jamais
soumis ma candidature à l’Académie française – ce n’est pas faute d’en rêver ! Plus précisément, je n’ai jamais envoyé de lettre en vue de l’obtention d’un fauteuil, assorti d'un
habit vert, d'une épée et d'un bicorne, sous la vénérable coupole. En revanche (parce que ceux qui ont évincé cette réponse n’ont quand même pas tort à 100%), je m’étais intéressé à un emploi
administratif rattaché à l’Académie française ; mais d’après ce que j’ai compris grâce à un coup de fil, il aurait fallu que l’Etat suisse paie mon salaire d’agent de la fonction publique
française. Si quelqu’un peut m’expliquer…
A la prochaine! Ou au prochain tag, au prochain livre... si la blogosphère le veut bien!