J'ai testé pour vous le Vélib de Renens... plus précisément, l'Association Transport et environnement (ATE) prête
gratuitement des vélos en gare de Renens. Pas franchement en avance ce matin pour arriver au cours d'administration publique qui m'attendait, j'ai choisi la petite reine plutôt que d'attendre le
"métro" ou de marcher jusqu'à l'école. Pas forcément une idée géniale...
... en effet, il faut un certain temps avant d'obtenir le véhicule tant désiré. Peut-être aurez-vous envie de dire: "Mais tu prends le vélo et tu te tailles!" Là, il m'a fallu remplir un petit
formulaire avec mes coordonnées, y compris numéro de téléphone, et j'ai laissé vingt francs à titre de caution. On m'a remis une carte de fidélité, sans doute créée par l'IDHEAP elle-même puisque
je n'avais personnellement rien demandé. Enfin, pas facile de faire comprendre au personnel, plein de volonté mais pas francophone, qu'on aimerait savoir comment verrouiller le vélo une fois
garé.
Bref, finalement, je saute sur la bécane - une expérience presque nouvelle, puisque depuis qu'on m'a volé mon dernier vélo, il y a dix ans environ, je n'ai plus enfourché ce genre de véhicule.
L'un des vendeurs m'a encore rapidement expliqué comment fonctionnait le système de vitesses, et en voiture Simone! De la gare à l'école, ça descend; je me suis donc laissé aller à une vitesse
soutenue, non sans me demander où passer: la route que l'on utilise quand on est à pied est à sens unique... interdit depuis la gare. Quelques détours en perspective donc, pour finalement
atterrir en salle de cours, avec quelques minutes de retard quand même.
L'expédition retour s'est faite sans encombre. J'ai cette fois pu prendre le sens interdit de tout à l'heure, dans le bon sens... mais, craignant qu'on ne me pique le véhicule prêté, je n'ai pas
osé aller acheter du café à la supérette du coin (cela, pour rappeler que le café occupe toujours une présence intéressante dans ma vie... quelqu'un connaît-il le café Illy?) Et au moment de
rendre le véhicule, l'une des personnes affectées à la surveillance du service me dit que je n'aurais pas eu besoin de laisser une caution, puisque j'avais une carte de fidélité... Cela, en me
rendant les vingt francs déposés le matin.
Sympa, donc? Désarçonnant - peut-être pas la meilleure astuce pour gagner du temps. Mais il est agréable de se laisser décoiffer par le vent, perché sur deux roues, sans casque dans un ultime
acte de révolte!
Et je renvoie les lecteurs cyclistes à certaines oeuvres de René Fallet, en particulier "Le Triporteur", ou "Le Vélo".
Photo: Flickr/barolodrinker.