Notes de lectures, notes de musique, notes sur l'air du temps qui passe. Bienvenue.
Encore un bon petit vin dégusté ce soir... le choix a été dicté par la préparation de pâtes bolognaise par mon épouse. Je
me suis donc dit: "pourquoi ne pas trouver quelque chose d'italien, mais qui change du traditionnel chianti"? Et j'avoue avoir pioché au hasard en adoptant ce "Cappello di Prete 2004", un
Negroamaro produit par Francesco Candido, viticulteur dans les Pouilles. Peut-être aurais-je fait un autre choix si je connaissais...
... non que le produit soit imbuvable, bien au contraire! L'étiquette confère au vin une parenté avec l'"Amarone", ce vin rouge doux, rare et précieux, qu'on produit en Italie et dont je ne
suis guère amoureux. Et en effet, la dégustation confirme cette assertion. D'autres trouveront dans le "Chapeau de prêtre" le caractère doux d'une syrah - dont il a par ailleurs toutes les
qualités. Certains peuvent trouver cela écoeurant, et je ne suis moi-même pas amoureux des syrahs, mais avec le "Cappello di Prete", Francesco Candido réussit un produit fort agréable à
boire. Ceux qui dégustent d'abord avec l'oeil apprécieront par ailleurs sa robe, soutenue sans être noire - un véritable juste milieu.
Et que manger avec cela? Un tel vin a forcément une certaine présence. Je ne l'ai pas trouvé idéal comme compagnon de mes pâtes, et j'ignore ce que cela peut donner avec de l'agneau, de la
venaison ou des grillades comme proposé par l'étiquette; mais après tout pourquoi pas un plateau de fromages? Certaines gommes pourraient, à mon avis, se montrer suffisamment discrètes
pour donner au breuvage toute sa valeur... ou, a contrario, être mises en valeur par ce vin - peut-être pas le petit Jésus en culottes de velours, mais à coup sûr un joyeux compagnon.
Un vin dont la douceur pourrait même évoquer de très loin, dans l'esprit de ceux qui servirent la messe dans leur enfance, le goût du "vin santo" qu'on utilise pour la
messe...