Notes de lectures, notes de musique, notes sur l'air du temps qui passe. Bienvenue.
Deux journées au Salon du livre de Genève 2013, plein de dictées mais pas seulement: cette année fut un peu différente des précédentes pour moi, en ce qui concerne la grand-messe livresque annuelle du bout du lac.
Alors certes, il y eut les incontournables dictées. J'ai fini troisième, aujourd'hui, à la rituelle dictée concoctée par Darius Rochebin pour le magazine L'Hebdo, ce qui m'a valu un bon d'achat dans une librairie. Avec une seule faute pour ma pomme, je vous laisse imaginer que ça s'est joué dans un mouchoir de poche: premier, Benoît Delafontaine a signé un zéro faute; son dauphin, Guy Deschamps, n'a eu qu'une petite demi-faute. La quatrième place est revenue à Eveline Jaques, amoureuse des dictées de longue date. Le texte? Il dressait un portrait un brin acide des écrivains qui hantent les salons du livre. Aujourd'hui aussi, il y a eu la demi-finale du championnat suisse d'orthographe. Francis Klotz a embarqué son monde en Russie et au Turkménistan, dans un texte à l'exotisme parfait. J me suis compté deux fautes.
Il y a du nouveau du côté de la dictée de la Tribune de Genève, que j'ai faite mercredi et non samedi: désormais, la dictée est enregistrée sur un CD que les candidats peuvent écouter, bien assis face à une table confortable. Exercice à la fois étonnant et confortable: certes, il n'y a pas la communion dans l'épreuve, telle qu'elle peut exister lorsqu'une personne dicte un texte à plusieurs dizaines de candidats; mais d'un autre côté, l'écoute au casque permet de s'isoler un peu du brouhaha indissociable des grands salons. Et puis, si ça va trop vite, il est toujours plus facile d'arrêter un disque compact qu'un dicteur!
Mercredi, justement, je me suis retrouvé à animer un débat sur l'écrivain suisse Corinna Bille, dont j'aurai l'occasion de reparler ici. Une première pour moi, face à un joli parterre de connaisseurs: Pierre-François Mettan, Florence Heiniger, Blaise Hofmann et Gilberte Favre - qui ont tous signé une contribution dans un petit recueil d'hommages récemment paru. La table ronde fut brève, mais je crois que nous avons fait le tour du sujet, à l'attention d'une bonne vingtaine d'auditeurs attentifs.
Côté visite, le Salon du Livre 2013 s'est caractérisé par un grand chamboulement de l'agencement - pas forcément pour le pire, puisque les allées sont désormais plus larges. Pour me piloter, j'ai tenté de répondre au quiz organisé par l'Association vaudoise des écrivains. La bonne réponse à la question 22 était "Daniel Fattore", ce qui m'a paru relativement facile; pour le reste, j'ai dû creuser un peu, rechercher des stands, farfouiller, poser des questions. J'ai répondu au hasard aux cinq ou six dernières questions; mais l'exercice m'a vraiment servi de guide de visite. Merci à l'Association vaudoise des écrivains, donc.
Il faudrait encore parler du concours de dactylographie du "Courrier", des rencontres avec des écrivains de talent tels (liste non exhaustive) Isabelle Aeschlimann (son premier roman, "Un été de trop", cartonne), Michaël Perruchoud (dont "Passagère" laisse de bons souvenirs à plus d'un lecteur), Guillaume Favre (dont j'ai lu et commenté le premier roman, "Les Choses qui sauvent"), Claude Darbellay, Bettina Stepczynski, Rachel Maeder, Bénédicte Gandois et Bernard Crausaz des éditions de la Maison Rose, Fred Bocquet (vous vous souvenez de "La Ricarde"?)... Sans oublier José Roosevelt, aujourd'hui dessinateur de bandes dessinées. Autant dire que mon Salon du Livre 2013 aura été celui des rencontres heureuses, autant sinon plus que celui des achats de livres.
Photos: logo du salon; Isabelle Falconnier, présidente, au Salon du Livre en 2012 (source: Le Temps).