Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Notes de lectures, notes de musique, notes sur l'air du temps qui passe. Bienvenue.

Dimanche poétique 129: Amadis Jamyn

Idée de Celsmoon.

Avec: Abeille, Alex, Amos, Anjelica, AnkyaAzilis, BénédicteBookwormCagire, Caro[line]Chrestomanci, ChrysEdelwe, EmmaEsmeraldae, Ferocias, Fleur, George, Hambre, Herisson08, Hilde, Katell, L'or des chambres, La plume et la page, Lystig, Maggie, Mango, Marie, MyrtilleD, Saphoo, Schlabaya, Séverine, Sophie57, Tinusia, Violette, Yueyin, Zik

 

Épitaphe

 

En mon avril la Parque m'a vaincu,

Mais bien-heureux d'avoir si peu vescu:

Et que voit-on que fumée en ce monde,

Un vent, un songe, une onde qui suit l'onde?

Tous les humains sont feuilles du printemps,

Soudain fanis comme l'herbe des champs:

Tout passe et coule: Atropos ne pardonne

Non plus aux roys qu'à la basse personne.

 

Donc au trespas que je ne sois pleuré:

Pour autre fin je n'avois respiré.

Ce seul confort me reste sous la tombe

Qu'il faut un jour que le plus brave tombe

Dans le bateau qui conduit aux enfers,

Et qu'en la fosse il nourrisse des vers,

Puisque la loy de l'égale Nature

Nous a bastis sujets à pourriture.

 

Amadis Jamyn (1538-1592). Source.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article