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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 20:06

Est-ce que j'arrive trop tard? Ce serait dommage: j'ai pensé toute l'année à ce que je pourrais proposer à la "radio d'été des blogueurs", rituel estival du blogueur Lolobobo. Merci à lui de perpétuer cette tradition, à laquelle vous êtes aussi invités à prendre part, avec vos chansons favorites! Trop tard ou non, voici mes propositions. Ce sont deux reprises, dans des styles fort divers... découvertes en cours d'année, et à partager à présent qu'il fait presque chaud. Bonne écoute!

 

 

 

1. "Bohemian Rhapsody" de Queen, bien connu... mais par un orchestre symphonique! Arrangement Nicholas Hersh, direction Sam Silver, alto Sarah Harball.

2. "Barbie Girl", tube non moins considérable... par le Postmodern Jukebox.

Pour rappel à celles et ceux qui veulent jouer à la radio, voici les règles (coquilles incluses, j'ai repris chez Lolobobo...).

Je te redonne les règles :
  • La vidéo Youtube (ou un lien vers la vidéo youtube) de ta chanson de l'été
  • Si tu veux (c'est mieux) tu raconte pourquoi c'est ta chanson de l'été, tu peux parler de la chanson partager un anecdote qui fait le lien entre toi et la chanson.
  • Tu désigne 1 ou deux blogueuses ou blogueurs (ou plus ou moins, c'est toi qui vois) que tu voudrais voir prendre ta suite dans la chaine.de blogueur
  • Tu rappelle cette règle
  • et tu fais un lien sur ce billet.

 

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 21:36

Mathieu MorriconeC'est devenu un rituel de la blogosphère: au début de chaque été, Lolobobo relance sa radio estivale des blogueurs. C'est aussi une invitation lancée à tous les participants de partager un coup de coeur musical, ou une pièce qui l'a ému à un moment ou à un autre.

 

Cette année, j'ai envie de partager avec vous "Un jour tu reviendras", chanson interprétée par Mireille Mathieu sur un thème d'Ennio Morricone. Il faut dire que tout petit, j'ai eu droit à des chants de Noël interprétés par Mireille Mathieu; dès lors, sa voix me parle, avec force. Et heureusement, cette femme, contemporaine de ma mère, ne chante pas qu'à Noël...

 

Note: comme Over-Blog, plate-forme gratuite et toute pourrie, ne me permet pas de partager directement la vidéo comme ces dernières années, je vous invite à cliquer sur l'image pour entendre (enfin, j'espère!) la chanson et découvrir le clip qui va avec.

 

Pour participer à la radio d'été des blogueurs, cliquez ici.

 

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 22:45

DutilleuxSerais-je un séditieux? Je me réécoute ce soir "L'Arbre des Songes", une pièce d'Henri Dutilleux (source de la photo).

 

Et l'envoûtement reste intact. Il y a là de l'élégance. Et toute la finesse du jeu d'Isaac Stern, le violoniste, mis au service du génie du compositeur. L'auditeur est bercé, ballotté dans un monde inquiet et onirique. Cela me rappelle l'univers unique et particulier, généreux s'il est est, de ses "Métaboles", écoutées à plus d'une reprise du temps de mes études de musicologie. Franchement branché sur les aspects les plus divers de la musique contemporaine (je reste un fervent d'Edison Denisov comme de Francis Poulenc, et reconnais avoir découvert la création musicale du vingtième siècle d'une manière aussi chaotique qu'enthousiaste et ouverte), la musique de Dutilleux ne pouvait que me parler, au moins autant que celles de figures comme Frank Martin ou Arthur Honegger. Ai-je entendu l'une de ses oeuvres en concert? Ce n'est pas impossible: il se passe plein de trucs autour de chez moi...

 

Et il y a quelque temps, j'apprends qu'Henri Dutilleux s'est éteint. C'était peu de temps avant le chanteur Georges Moustaki, je m'en souviens, et quelques mois après cette autre génie de la musique classique, Marie-Claire Alain, que j'ai eu la rare chance de rencontrer à Villars-sur-Glâne au terme d'un concert - face à cette petite femme qui parlait tout doucement, j'avoue m'être senti maladroit... Autant dire que Georges Moustaki, figure populaire s'il en est, a pris sur lui toute la lumière en ce début 2013: peu après le décès d'Henri Dutilleux, à la répétition du choeur-mixte de Morlon, la seule allusion a été pour Georges Moustaki. Seul l'ami Didier Goux, blogueur distingué, a, à ma connaissance, évoqué le décès de Marie-Claire Alain. Et sans doute Henri Dutilleux n'a-t-il pas eu de funérailles à la mesure de son génie. Variétés, votre gloire est acquise; classiques, encore un effort...

 

Autant dire que le procès posthume qu'on mène à présent à coups d'apophtegmes contre Henri Dutilleux, compositeur français de renommée mondiale, me paraît détestable: on veut apposer une plaque à son honneur à Paris, et la mairie temporise et tergiverse. Il a collaboré avec l'ennemi nazi, dit-on? La composition d'une musique est finalement peu de chose, d'autant plus qu'on devrait plutôt retenir l'engagement concret, dit-on, d'Henri Dutilleux dans la Résistance - qui lui a valu plus d'une décoration. Et puis, Henri Dutilleux fait partie des compositeurs les plus joués dans le monde au vingtième siècle. Il fait figure d'autorité, pour ne pas dire de génie d'envergure mondiale.

 

Faut-il dès lors vouer Henri Dutilleux aux gémonies? Des élus parisiens remettent en question sa contribution au rayonnement de la France, au nom de finalement pas grand-chose. Le report de la pose de la plaque commémorative à Henri Dutilleux répond selon eux à des questions sécuritaires - leurs arguments ne me convainquent guère, et m'étonnent de la part d'élus d'une ville qui, aujourd'hui encore, fait rêver tant de gens dans le monde.

 

Ce billet est fort long, certes... Sans doute qu'Henri Dutilleux aurait été assez indifférent à la pose d'une plaque commémorative à son nom à Paris. Ce rejet blesse surtout les auditeurs, zélés ou occasionnels, de sa musique, partout dans le monde. Elle blesse aussi les musiciens qui, à l'instar d'Etienne Kippelen, se sentent héritiers d'Henri Dutilleux, suffisament pour qu'ils lancent une pétition. Aurions-nous été les auditeurs passionnés d'un collabo, comme le suggère, finalement, je ne sais qui? Question stérile, en définitive. Aujourd'hui, aux oreilles des mélomanes, seul demeure le génie du musicien. Dès lors, plus que jamais, il est donc temps d'écouter et de réécouter Henri Dutilleux.

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 20:09

partage photo gratuitEntendre une couleur. Voir un son. Avec "Le Flux et le Fixe", paru chez Fayard, le musicologue Jean-Noël von der Weid (que je remercie ici pour l'envoi du livre) explore les points de contact entre deux arts que tout semble opposer: la peinture, art du fixe, et la musique, art du flux. Au fil des 189 pages de texte de ce livre érudit au style soigné voire précieux, le lecteur sera frappé par une évidence: ces deux arts sont plus proches qu'on ne le croit généralement. Les mots permettent certes ce rapprochement, par la grâce de la poésie. Mais l'auteur, une fois cela posé, va plus loin.

 

Commençons par signaler que l'exposé évoque les cas de compositeurs qui ont également pratiqué les arts picturaux, et des peintres qui se sont mis à la musique. On songe à Ingres, bien sûr, mais aussi à Arnold Schoenberg, qui hésita longtemps entre la musique et les beaux-arts avant de devenir définitivement, pour la postérité, l'homme de la deuxième école de Vienne. L'auteur va jusqu'à nommer ces compositeurs contemporains, avant-gardistes, qui font de leurs partitions des objets qu'on regarde, au moins autant qu'on écoute la musique qu'elles transcrivent.

 

D'innombrables descriptions de tableaux émaillent "Le Flux et le Fixe", montrant comment la musique et sa pratique sont perçues par les artistes d'hier et d'aujourd'hui. Le choix est fouillé, tous azimuts: certains tableaux sont fameux (on verra "Le Cri" d'Edvard Munch), d'autres sont méconnus. Les références de chaque tableau sont indiquées en fin d'ouvrage, permettant au lecteur d'aller les retrouver sur Internet ou dans les musées. Une démarche fastidieuse pour le lecteur si elle est systématique, certes (même si tout est là). Mais elle est captivante si l'on se concentre sur les oeuvres citées qui titillent la curiosité. C'est que l'auteur intrigue... par exemple lorsqu'il relève, avec un clin d'oeil, quelque détail coquin d'une oeuvre du XVIIIe siècle.

 

Réciproquement, l'auteur souligne la volonté des compositeurs de créer des couleurs par la musique - il évoque entre autres la "Klangfarbenmelodie" de la seconde école de Vienne et aux recherches sonores qui sont les siennes, notamment avec Anton Webern. Les recherches sonores des futuristes italiens (tel l'"intonarumori", orgue à bruits) ont aussi leur place dans "Le Flux et le Fixe"; l'auteur expose de manière synthétique les objectifs de compositeurs tels que Luigi Russolo, mais aussi les limites d'une démarche artistique consistant à faire de la musique avec du bruit.

 

Familier des musiques et des arts les plus contemporains, l'auteur n'hésite pas à citer des compositeurs rares et actuels. Il évoque les démarches de certains d'entre eux, désireux de montrer la couleur d'un son, quitte à l'isoler dans des compositions éclatées. Celles-ci font écho aux idées de musique des sphères, mentionnées en début d'ouvrage, et qui, si elles paraissent vaines au lecteur actuel, ont inspiré les artistes de tout poil.

 

Ainsi se dessine, au fil de pages denses qui tiennent tantôt de la juxtaposition d'exemples, tantôt de l'analyse fine et savante, une frontière pour le moins floue et poreuse: celle que l'on a bien voulu mettre entre la peinture et la musique, et que les artistes n'ont eu de cesse d'essayer de franchir, de transgresser. Le voyage est fascinant, instructif: "Le Flux et le Fixe" est l'ouvrage d'un auteur attentif, curieux de tout ce qui se passe autour de lui.

 

Jean-Noël von der Weid, Le Flux et le Fixe, Paris, Fayard, 2012.

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 22:01

Lolobobo remet ça pour l'été 2014: sa "revue de stress" propose à nouveau une "radio d'été des blogueurs". J'y avais participé en 2013, 2012 et 2011. Les règles du jeu sont disponibles chez Lolobobo, ici, et chacune et chacun est libre de participer, en proposant, pour cette radio, une musique qu'il aime et veut faire partager. Cela, avec le p'tit lien de rigueur vers l'instigateur de ce projet...

 

Pour ma part, trois propositions cette année. Parmi d'autres, elles m'ont accompagné dans la rédaction de mon roman, actuellement tributaire de la bienveillance des éditeurs.

 

La première, ce sont "Les Cantilènes" de Snejana Pîslari, dans une version d'Olesea Ghernagea:

 

Snejana Pîslari, Les Cantilènes

Deuxième contribution: "Smells Like Teen Spirit" par Tori Amos. C'était à Montreux, en 1992...

 

Tori Amos, Smells Like Teen Spirit

Et enfin, "Dans la vie faut pas s'en faire", tiré de la comédie musicale "Dédé" de Willemetz et Christiné, dans la version d'Antoine:

Antoine, Dans la vie faut pas s'en faire

A vous de jouer... si le coeur vous en dit!

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 20:45

Leiloona ouvre la session printanière de la "Radio des Blogueurs"... et j'en suis, avec un quatuor (cordes et piano) qui s'amuse en allant de Vivaldi à Kurt Weill en passant par Wolfgang Amadeus Mozart et "Mission impossible". A voir (même si à la radio, c'est impossible, mais on n'est pas à ça près) et à écouter:

 

A vous de voir - et d'entendre!

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 20:08

nullBel effort de la part du blogueur Lolobobo, qui vient de produire une "radio de l'été" à partir de contributions émanant de toute la blogosphère, et même de plus loin. J'en parlais il y a quelque temps; le produit fini, pour les amateurs de musique en ligne, est ici. Et si vous voulez connaître l'un ou l'autre des acteurs de cette épopée musicale de l'été, cliquez sur l'une des lettres des premiers mots de ce billet. Bonne écoute!

 

Illustration de Gil Elvgren, qui a décidément une image pour toutes les circonstances: un peu de couleurs dans ce monde d'ondes musicales!...

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 20:26

Vuvuzela? C'est comme le durian en Asie: il y a ceux qui aiment, ceux qui détestent et les autres. Ca me permet un excursus ethnomusicologique dans le cadre de la Coupe du monde de football, qui se tient en Afrique du Sud, comme chacun le sait.

 

La vuvuzela est un instrument de musique d'un genre particulier, à l'origine incertaine mais africaine, que vous avez peut-être entendu par chez vous. Il s'agit d'une sorte de trompe en plastique dans laquelle on souffle, qui émet une seule note à un volume pouvant atteindre 130 décibels en imitant assez bien le barrissement d'un éléphant - ou d'un essaim d'abeilles. En Afrique du Sud, c'est quelque chose de parfaitement normal, qui fait partie des us et coutumes en vigueur dans les stades, que ce soit pour le foot ou pour tout autre sport. Les supporters se lâchent, les footballeurs jouent, tout le monde s'amuse et le sport devient synonyme de liesse populaire. Jusque-là, tout va bien.

 

Là où ça se gâte, c'est que l'objet est sonore - et que cela ne va pas sans répercussions, surtout pour celles et ceux qui n'ont pas l'habitude, y compris les footballeurs venus de loin. Résultat: les observateurs du monde du football laissent libre cours à leurs passions: pour ou contre la vuvuzela? L'Occident télévisuel est évidemment aux premières loges pour râler: le son de ces buccins constitue à ses yeux un bruit de fond peu agréable pour suivre les retransmissions télévisées des matches de la Coupe du monde qui se dispute à présent en Afrique du Sud. Mais il n'y a pas que les téléspectateurs: selon les joueurs eux-mêmes, la vuvuzela génère un bruit tel qu'il leur est impossible de communiquer par la voix. Ennuyeux lorsqu'il s'agit d'interpeller un coéquipier pour lui faire une passe...

 

Cette histoire a fait du bruit (pouêt!) jusque dans les couloirs de la FIFA, qui a renoncé à interdire ces nouvelles trompettes de Jéricho, arguant du fait que cela fait partie des habitudes locales des amateurs de football. Argument imparable si l'on considère que le sport est un art d'apprendre à vivre ensemble et à styliser les conflits pour les dépasser. D'un point de vue humaniste, ça se tient. Mais qu'en pensent les tympans? Il paraît que les ventes de tampons auriculaires ont flambé du côté de Pretoria depuis quelques jours.

 

La BBC anglaise propose des rediffusions de matches sans vuvuzela. On conçoit qu'il est assez simple de gommer ce son grâce aux miracles de la technique - qui permet d'ailleurs aussi de couper le sifflet à un commentateur intempestif (du côté du téléspectateur, ça s'appelle une zappette). A quand les retransmissions de matches cent pour cent silencieuses? Un site cherche le moyen d'éliminer des retransmissions télévisées le son de la vuvuzela le soir au fond des stades. D'autres lancent des pétitions.

 

Ceux qui aiment s'empressent d'en enregistrer le "beau bruit" sur leur téléphone portable (c'est toujours mieux que le massacre du "Rondo alla Turca" de Mozart...) ou de l'échantillonner sur Wikipedia. D'autres ont carrément acquis l'instrument, même sous nos latitudes; j'en ai vu passer un pas plus tard que le week-end dernier, (presque) discrètement rangé dans un sac. Le gardien de but sud-africain en réclame même de plus sonores pour les prochains matches. A coup sûr, la vuvuzela est l'objet fétiche de cette édition de la Coupe du monde de football, bien plus que ses capricieux ballons.

 

Au terme de ce billet tonitruant, je vous dis une dernière fois "pouêt!" et je retourne à ma cure de silence...

 

Photo: source.

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 22:07

Ceux qui guettent le statut des gens sur Facebook le savent désormais: je me suis amusé, au cours des dernières années, à traduire des biographies de compositeurs moldaves de l'anglais vers le français, à l'usage de mon site Internet. Et cette fois, j'ai fini le travail que je me suis proposé d'accomplir...

Faut-il être tordu pour attaquer un tel projet? Pas à l'excès: ces textes se traduisent aisément, et s'ils sont plutôt répétitifs, ils n'offrent pas de difficulté particulière. L'exercice pourrait gagner en richesse, à présent, si je m'amusais à enrichir ces vies bien officielles, où l'on devine les honneurs de l'ère communiste et les vies bien remplies, parfois...

... bien remplies? Je me suis retrouvé, en effet, avec des compositeurs de musiques de films bien connus (là-bas), avec de grands voyageurs (la musique, ça déménage), voire avec un ancien ministre de la culture dénommé
Ghenadie Ciobanu (photo). Bref, l'exercice fut captivant. Le résultat complet est ici: http://www.fattore.com/Composers.htm ; vous pouvez le trouver entre deux ou trois biographies de compositeurs d'ici et d'ailleurs. Bonne lecture! Et bonne écoute, si vous trouvez quelque chose sur le Web; vous serez alors plus heureux que moi.

Dans le même genre d'idée, j'ai toujours, dans mes tiroirs, un projet de traduction de la "Description Moldaviae" de Démètre Cantemir, du latin au français. Là, l'exercice est moins évident... et ses débouchés commerciaux sont plus que problématiques. Si vous connaissez quelqu'un que cela intéresse...

... et si l'on m'avait dit qu'un séjour d'une semaine en Moldavie m'amènerait à m'intéresser à tous ces trucs-là, pas sûr que j'y aurais cru!

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 21:54

La musique peut être une bonne compagne des lecteurs, c'est pour ainsi dire une lapalissade. Naturellement, Internet pourvoit à ce genre de besoins et ce, depuis de longues années. Chacun a sa station Web favorite (quelle est la vôtre, à propos?). De mon côté, je suis plutôt auditeur de musique classique, mais j'aimerais vous présenter deux émetteurs particulièrement intéressants, à leur manière.

Le premier est l'incontournable "Bide & Musique". Desservi par une banque de chansons absolument impressionnante, B&M est parvenu à se constituer une clientèle fidèle. Son but? Comme son nom l'indique, il s'agit de proposer aux auditeurs des musiques qui ont le goût du ratage: dans le style terrifiant, les responsables du site semblent ne reculer devant aucune chose terrifiante: chanteurs qui chantent faux ou ressassent des scies, gamins à l'oreille défaillante, etc. Mais il n'y a pas que les bides les plus mémorables, d'où le titre du site: on trouve là, également, des tubes oubliés, des tentatives rarissimes (des chanteurs français chantant en langues étrangères avec des bonheurs divers, par exemple...), les chansons de Bernard Tapie (mais oui!) et de Claude Vorilhon (alias Raël, qui a cherché divers moyens pour distiller sa petite musique et a une voix qui rappelle Jacques Brel). Cela, sans oublier l'intégralité des chansons candidates au titre envié de prix Eurovision de la Chanson... entre autres surprises. Il y a même de la musique classique là-dedans... revisitée au goût des variétés, bien sûr!

Le second, je suis en train de l'écouter, entre deux phrases de mémoire de master, et cette fois, il s'agit d'une initiative suisse romande fort méritoire, à l'enseigne de "Chanteurs.org". La spécialité de la maison? Ne diffuser que des chanteurs décédés... ambiance rétro garantie, donc: en ce moment précis, j'ai "Mon Légionnaire", interprété par la môme Piaf. Mais on n'est pas forcément dans le rétro absolu: depuis qu'Alain Bashung est décédé, il a également droit de cité sur cette radio en ligne, qui attend des soutiens de ses auditeurs. J'ajouterai que les jingles et commentaires valent le détour. Tout cela est porté par une association qui a besoin du soutien de ses auditeurs - il vous est donc possible de devenir membre, à raison de dix euros par an. Notez que l'association propose même un livre... actuellement publié à un seul exemplaire (celui de l'auteur). Avis aux coups de pouce...

A leur manière, ces deux émetteurs en ligne font revivre le temps passé - celui qui passe très vite, à l'instar de Bide & Musique, ou celui qui a des ambitions intemporelles, comme "Chanteurs.org". L'Internet est donc un délice pour l'oeil... mais aussi pour l'oreille!

Photo: flickr.com/evvvs
Vos radios:
http://www.chanteurs.org et http://www.bide-et-musique.com

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