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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 20:26

FrancaisCirconflexe ou pas circonflexe? L'accent en forme de chapeau pointu fait parler de lui depuis 36 heures. En arrière-plan, les "rectifications orthographiques" de 1990, qui refont surface au gré de l'actualité. Toute atteinte à l'orthographe française étant sensible, les observateurs ont tout vu ces derniers jours, les arguments passionnés, parfois recuits, côtoyer les contrevérités - propagées parfois par la presse elle-même.

 

De l'autorité au marketing

Recentrons le débat, pour commencer. Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est le fait que les éditeurs d'ouvrages de référence scolaires français ont choisi de se mettre d'accord pour privilégier les recommandations orthographiques de 1990. Un choix défendable: jusqu'à présent, les ouvrages scolaires avançaient en ordre dispersé par rapport à ces recommandations, les uns en faisant état, les autres les occultant. Et puis, ces recommandations sont le fruit des cogitations de fortes têtes, sous l'égide de l'Académie française. Enfin, elles ont été adoubées, quelque part, par tel ministère français. Force reste donc à la loi...

 

On pourrait gloser sur la francophonie qui ne se résume pas à la France. Mais force est de relever qu'il existe, dans certains pays francophones hors France, un certain militantisme favorable à ces recommandations. En Suisse, par exemple, une circulaire favorable à ces dernières a été diffusée en 1996, contre l'avis des concepteurs de la réforme, qui la voyaient comme un faisceau de recommandations. Qu'en est-il en Belgique, au Québec, voire en Afrique? Lors de mes deux participations à la Dictée des Amériques, en 1997 à Québec et en 1998 à Montréal, j'ai demandé si ces réformes étaient prises en compte lors de la correction. Par deux fois, on m'a répondu par la négative, ce qui laisse entendre que la réforme n'était guère défendue sur les rives du Saint-Laurent à la fin du siècle dernier.

 

En somme, je ne serais pas étonné d'apprendre que derrière la revitalisation d'une réforme, les éditeurs ont voulu jouer la carte du marketing. Quoi de mieux, en effet, qu'une "nouvelle orthographe" pour revitaliser les ventes des grammaires? En marketing, "nouveau" fait partie de ces mots magiques qui font vendre... et si l'on peut l'accoler à un truc aussi figé que l'orthographe, s'accorder là-dessus et le faire savoir, quel jackpot en perspective!

 

Question subsidiaire: les dictionnaires usuels vont-ils suivre? Certes, ils ont intégré les nouvelles orthographes recommandées à côté des graphies traditionnelles, ce qui fait qu'elles doivent être acceptées, par exemple, dans tout concours d'orthographe sérieux. Mais elles sont mentionnées de manière secondaire! Les nouvelles façons d'écrire sont-elles appelées à être mentionnées en vedette? Quelle révolution alors!

 

Des contrevérités en cascade

Cela fait 36 heures que les contrevérités pleuvent sur les réseaux sociaux. Remettons donc quelques pendules à l'heure...

 

Ainsi, tous les accents circonflexes ne vont pas disparaître, et surtout pas celui qui apparaît sur "chômage"! En effet, la réforme touche ceux qui sont sur un "i" ou un "u", pour autant qu'ils soient lexicaux et non grammaticaux. Et si "nénufar" cristallise les oppositions, c'est bien le seul mot où il est prévu de remplacer "ph" par "f" - pour des raisons étymologiques. Ce n'est pas pour tout de suite qu'on échangera des timbres-poste entre "filatélistes"!

 

En outre, cette réforme ne chasse pas les orthographes familières. Ainsi coexisteront longtemps encore les graphies "ognon" et "oignon", "plate-bande" et "platebande" (imposée par un certain Michel Houellebecq), "pizzeria" et "pizzéria". Voire "chiche-kebab" et "chichekébab", bel exemple de nouvelle orthographe puisqu'il intègre la francisation (par un accent aigu) et la fusion d'un mot composé. Sur ce coup-là, franchement, j'adore surprendre en utilisant la nouvelle orthographe, alors qu'aucun restaurant spécialisé ne la pratique, à ma connaissance.

 

Enfin, je réponds à l'interlocuteur qui a prétendu, dans l'édition papier du journal "Le Matin" de ce jour, que la réforme de l'orthographe allemande, à la fin du vingtième siècle, s'est passée sans accroc. Je me souviens que celle-ci a pris plusieurs années, avec des avancées de des reculades: les correcteurs d'imprimerie ont mis les pieds au mur, que cette réforme encrassait les Allemands normaux et qu'au nom de la simplification, elle rendait peu claires certaines règles de ponctuation. Alors de grâce, chers journalistes, vérifiez vos sources et suspectez vos interlocuteurs!

 

La réforme, cette inconnue

Elle a vingt-six ans, cette réforme qu'on nous ressert ces jours... mais est-elle connue?

 

Certes, elle fait l'objet d'un certain militantisme, notamment hors de France, portée par des personnes désireuses, peut-être, de paraître plus royalistes que le roi. Reste que l'enseignement ne suit guère, les enseignants préférant avec raison utiliser les graphies traditionnelles.

 

C'est que les productions de cette réforme risquent de surprendre, voire de piquer les yeux de celles et ceux qui ne sont pas au courant. De nombreux éléments corrects aux yeux de l'"orthographe recommandée" sont encore perçus comme faux par la quasi-totalité des lecteurs francophones, même si la langue française est leur métier: qui considérera spontanément que "flute", "piquenique" ou "vingt-et-un" sont corrects?

 

En contrepartie, certaines recommandations sont mieux reçues - j'ai évoqué "plateforme" tout à l'heure. Ce qui me fait dire que seul l'usage, idéalement éclairé, doit décider: l'évolution linguistique n'a que faire des décrets. Quitte à ce que l'orthographe devienne le terrain de jeu de tous les conservatismes...

 

L'histoire d'une simplification

On peut rétorquer aux tenants d'un maintien trop strict de l'orthographe traditionnelle qu'elle est aussi le fruit d'une évolution... qui est aussi l'histoire d'une simplification. La linguiste suisse Marinette Matthey est parvenue, brillamment, à montrer que par rapport à l'orthographe du temps de Montaigne, la nôtre est assez simple: autrefois, les lettres muettes étaient nombreuses, et certains grammairiens, à l'instar de Robert Poisson, se sont même aventurés à inventer de nouvelles lettres, en plus de l'alphabet latin, pour transcrire les sons spécifiques au français.

 

On ajoutera que le français pourrait devenir encore plus simple, ô scandale, par la suppression des accents ou des doubles consonnes, pour ne pointer que deux exemples de simplifications potentielles. Un combat pour la fin du XXIe siècle? Des linguistes en chambre y songent déjà...

 

Mais si l'on se concentre sur ce qui fait débat, il convient de se demander si les "recommandations orthographiques" de 1990, dont il est question ces jours-ci, sont vraiment une simplification. Cela pourrait faire l'objet d'un autre billet!

 

Un avant-goût?

Face aux discussions de ces derniers jours, donc, je considère que l'attitude la plus sage consiste à recourir à ce que l'on sait, à ce que l'on a appris à l'école en matière d'orthographe traditionnelle, parce que ce bagage, qui n'est nullement remis en question, demeure le trésor partagé par le plus grand nombre de francophones. Réelle ou imaginaire, après tout, une faute d'orthographe est vite condamnée! Mieux vaut donc opter pour la valeur sûre, c'est-à-dire pour l'orthographe coutumière et maîtrisée.

 

Et j'invite celles et ceux qui souhaitent voir en vrai à quoi ressemble un texte produit conformément aux recommandations orthographiques de 1990 de lire les recueils de nouvelles des éditions belges Quadrature, spécialisées dans la nouvelle. D'un point de vue littéraire, ils sont d'excellente tenue et leurs auteurs sont bons. Et puis, la correction tient compte à 100% de ce qu'on appelle "la nouvelle orthographe". Gênant ou pas? Au fil des pages, vous de juger!

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 17:06

Qu'un I vous manque et tout s'emballe: la presse n'a pas manqué de relever que sur une plaque commémorative, le nom de Georges Wolinski, décédé dans les circonstances tragiques que l'on sait, s'est vu affublé d'un Y mal à propos. Haro sur le marbrier, a-t-on décrété!

 

Eléo de Vulpillières, journaliste au Figaro, dont j'apprécie la plume, décrète sur Twitter: "Les noms russes ou polonais sont traditionnellement transcrits en français -ki et en anglais -ky (Tchaïkovski/Tchaikovsky)". Les chevaux de Przewalski semblent accourir pour lui donner raison, mais Bronsky, personnage des bandes dessinées d'Edika, la contredit. Alors, vrai, faux? La tradition est-elle connue, respectée? On aimerait que ce soit aussi simple. Mais l'usage, c'est-à-dire le réel, se montre plus nuancé...

 

En lisant le tweet d'Eléo de Vulpillières, le premier contre-exemple qui m'est venu est celui de Kandinsky. On admettra qu'une vie passée en grande partie dans un domaine germanique ait suffi à imposer une transcription avec un Y à la fin, dûment attestée par les dictionnaires usuels français. Je m'en souviens pour avoir trébuché là-dessus dans le cadre d'un championnat d'orthographe... Germanité aussi lorsque l'on parle de l'homme de médias suisse alémanique Roger Schawinsky, certes moins connu hors de l'Helvétie, mais que personne n'écrira avec un I à la fin.

 

Bortniansky 2Et hier soir, alors que je claviotais sur les orgues de Morlon, voilà que je m'aperçois que tel compositeur russe se voit affublé d'un Y: Bortniansky, tel qu'écrit par l'arrangeur Louis Raffy. Le cahier où la pièce musicale se trouve n'est certes pas tout neuf; gageons que la tradition n'est pas arrivée jusqu'à son créateur. Wikipédia, quant à elle, ne se mouille pas, met des I partout... mais c'est une autre histoire, et nous ne sommes pas mieux informés.

 

La piste des "-ski" va plus loin: il arrive que l'Y grec et le I séparent une génération. Ainsi, si les dictionnaires nomment le compositeur du "Sacre du Printemps" Igor Stravinski, Larousse admet Stravinsky aussi (mais pas le Petit Robert des noms propres!). Et il arrive aujourd'hui encore que l'on orthographie son nom à l'allemande, ce qui donne Strawinsky. Au premier rang des témoins d'une telle orthographe, il y a le peintre Théodore Strawinsky (1907-1989). Deux traditions s'entrechoquent même ici, avec un prénom écrit à la française. Or, Théodore Strawinsky est, vous l'aurez compris, le fils d'Igor Stravinski. Et c'est à Genève qu'une fondation honore sa mémoire! Ah, quand les générations bouleversent l'orthographe...

 

Il me paraît possible d'ajouter, pour finir, que de nombreux anonymes ou nouvelles célébrités portant un nom russe vont privilégier une transcription à l'anglaise lorsqu'il s'agira, entre autres, d'établir des papiers en Europe. Le Y pourrait donc s'imposer doucement au détriment du I au gré de l'immigration - et pourrait même devenir un marqueur générationnel. La question ne date pas d'hier: si l'on voulait retraduire aujourd'hui "Anna Karénine", écrirait-t-on de préférence Vronsky ou Vronski? Voire Wronsky, à l'instar de Sidonie Wronsky, pionnière du travail social?

 

Il convient donc de considérer la tradition d'un oeil critique, de se référer à toute source utile lorsqu'il s'agit de transcrire correctement, plutôt deux fois qu'une - et d'éviter de mettre, si j'ose ce jeu de mots, les deux pieds sur le même "-ski". En définitive, et pour en revenir à Georges Wolinski, la seule règle valable, c'est que transcription ou pas, qu'li soit français ou pas, estropier un nom de famille constitue toujours une sortie de piste malvenue, blessante pour les premiers intéressés.

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 20:09

hebergement d'imageCe billet arrive un peu après l'heure vespérale où l'on se met à table. Peu importe: j'ai envie de partager avec vous quelques impressions récentes et anciennes sur ce que le mot latin "mensa" a offert à la langue française.

 

Mensa... Les étudiants de l'université de Fribourg utilisent ce mot latin tel quel pour désigner leur cantine - et sans doute ne sont-ils pas les seuls. Le mot latin "Mensa" signifiant entre autres "table", l'évolution est évidente: dans ces cantines, chaque étudiant est certain de trouver un plat apprêté, à déguster sur une table. Quitte à faire la queue pendant un certain temps, debout, puisque la "Mensa" de l'université de Fribourg (photo - source) est un self-service.

 

Le même mot, "mensa", désigne aussi une association internationale qui, fondée en 1946, regroupe les personnes qui ont un quotient intellectuel supérieur à 130 - un score susceptible d'évoluer. L'association a choisi ce mot latin pour évoquer la table autour de laquelle on s'installe pour parler. Gageons que les conversations qui naissent entre membres de cette association ont le parfum d'émulation qui peut naître entre commensaux affines.

 

Commensaux? Là encore, dans ce mot à l'étymologie savante, on retrouve le mot latin de "mensa", assorti du préfixe "cum" bien connu, qui signifie qu'on se met ensemble. Dès lors, il est facile de comprendre qu'un commensal est une personne avec qui l'on partage une table, l'espace au moins d'un repas. Et puis si entente, naturellement!

 

Alors certes, le français a préféré l'étymon "tabula" pour parler de ce qui se passe à table et évoquer ce qui se mange, voire ce qui peut se passer sur une zone plane. Du coup, il est question de tables à tout propos en français: tables de multiplication, tables de la loi, etc. L'étymon "tabula" aura donc connu une meilleure fortune que l'étymon "mensa" en français.

 

Cela dit, c'est tout dernièrement que j'ai découvert que si "mensa" a donné au français quelques mots de formation étymologique savante, il a aussi donné au moins un mot de formation étymologique populaire. Mon professeur de philologique, qui aimait à dire, hilare, que la Mensa n'est pas "la moise", accent médiéval à l'appui ("la mwèse"), sera en effet surpris, peut-être, de savoir qu'une moise, en français, ce n'est pas rien: ce mot désigne certaines pièces importantes de charpente. Tout cela, parce qu'après tout, le mot latin "mensa" signifie aussi "planche" - une planche sur laquelle on se réunit pour poser de quoi manger, entre autres...

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 20:34

Comme dit précédemment, j'ai donc participé à la dictée de L'Hebdo, rédigée et dictée par Darius Rochebin, présentateur vedette du téléjournal suisse romand. C'était au Salon du Livre, cuvée 2014. Je vous la livre ci-dessous, sous forme de film: à vous de jouer, chez vous, avec votre papier et vos crayons! Et si vous êtes attentifs, vous me reconnaîtrez peut-être sur la vidéo... Indice: je porte une cravate.

 

 

Vidéo de la dictée de L'Hebdo

Et pour confronter votre version à la copie idéale, le corrigé est ici! Je vous souhaite bien du plaisir avec cette épreuve orthographique!

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 19:24

hebergeur image"Aout, ile, flute: corriger ces orthographes est interdit", titrait sans ambages aucunes le journal gratuit "20 minutes", dans son édition d'hier. Un article que les aficionados de l'orthographe ne manqueront pas de lire en entier... avant de prendre position! Il y est fait référence de la "nouvelle orthographe recommandée" (et non "rectifiée", comme le suggère l'article, signé Jérôme Faas), lancée en 1990 et morte de sa belle mort peu après - quitte à s'offrir le luxe d'une résurrection.

 

Rien de nouveau sous le soleil

Loin des débats passionnés qui ont suivi, relevons d'abord que cet article n'a rien d'une information - en fa,t on n'est pas loin du marronnier. En effet, il y a pas mal de temps qu'on dit aux élèves des écoles que certaines orthographes qui nous paraîtraient étonnantes sont en fait parfaitement admises, en raison de cette "nouvelle orthographe recommandée". Certains ont même utilisé celle-ci comme prétexte pour écrire n'importe comment...

 

Sont concernés, selon l'article, les accents circonflexes sur les i et les u, appelés à disparaître. C'est un peu l'arbre qui cache la forêt - ou le chapeau pointu qui cache tout un corpus de retouches. On rappellera en effet que la fameuse "réforme" s'est aussi attaquée aux règles régissant le pluriel des noms composés (oui, on peut écrire "un sèche-cheveu" et "des gratte-ciels"!), allant jusqu'à en fusionner quelques-uns: ainsi est-il possible d'écrire "platebande" ou "plate-bande", voire "plateforme" (comme Michel Houellebecq) ou "plate-forme". A cette aune, il est même permis d'écrire "douçâtre" au lieu de "douceâtre"... et "nénufar" au lieu de "nénuphar". Et j'en passe...

 

L'article relève toutefois, et c'est à son honneur, que cette "nouvelle" orthographe est méconnue: "Elle est tolérée, peu enseignée. Les parents n'en savent rien." Allons plus loin: elle est si méconnue, et si surprenante parfois, que les personnes chargées de lire une lettre de candidature d'un futur apprenti considéreront sans aucun doute comme une erreur rédhibitoire des graphies non traditionnelles, "ultramodernes" pour reprendre le mot de Pierre Mayoraz, coorganisateur du championnat suisse d'orthographe. Même les professionnels de l'écrit, tels les traducteurs francophones, ne sont pas toujours totalement au fait de cette évolution.

 

Résistance ou militantisme?

Force est de constater que longtemps, la résistance rabique fut la règle. Elle se justifiait à plus d'un titre: que penser d'une réforme imposée d'en haut, présentée pour ainsi dire comme le fruit de savants cogitant dans leur tour d'ivoire? Seul l'usage sanctionne l'évolution de la langue! Celle-ci ne se décrète pas! Et puis, si l'on s'est fait suer à apprendre le français, la jeunesse n'a qu'à faire pareil!

 

Face à cette approche conservatrice, se trouvent les progressistes, qui jouent la carte du militantisme, allant jusqu'à déclarer que ces évolutions sont parfaitement entrées dans l'usage. Les championnats d'orthographe recèlent quelques provocateurs, champions de ces orthographes. C'est risqué: qui dit que les correcteurs les accepteront? Dès lors, mieux vaut, comme je l'ai déjà fait à plus d'une reprise, poser la question avant l'épreuve... La position la plus extrême qu'il m'ait été donné de voir est celle des éditions Quadrature, dont les livres sont systématiquement corrigés en fonction de cette "nouvelle orthographe recommandée". Je ne peux que saluer ici l'attention quasi sans faille des correcteurs!

 

Une approche pragmatique

Le journaliste Jérôme Faas propose cependant un sous-article qui suggère que les habitudes sont finalement tenaces... Cela dit, la position strictement conservatrice s'affaiblit depuis quelques années: les dictionnaires usuels, Robert d'abord, Larousse ensuite, ont choisi d'ouvrir leurs pages aux orthographes recommandées. Robert les place sur un pied d'égalité avec les orthographes usuelles, Larousse les marque d'un signe spécifique. Pour les candidats, c'est une facilité; pour les auteurs de dictée, c'est gênant parce qu'ils perdent quelques sources de pièges. Ainsi la dictée de Darius Rochebin, donnée sur le stand de L'Hebdo au Salon du Livre 2014, comprenait-elle quelques pièges qui n'en étaient pas.

 

Face à une évolution qui a quand même près d'un quart de siècle, quelle position adopter, alors? Perso, quand je vois "vingt-et-un" ou "flute", je me demande si mon vis-à-vis sait écrire juste ou s'il fait usage des latitudes de la "nouvelle orthographe recommandée". D'autres seront moins réfléchis et disqualifieront sans autre forme de procès celui qui néglige les accents circonflexes ou abuse des traits d'union.

 

Je recommande dès lors de faire preuve de pragmatisme, en gardant à l'esprit que l'orthographe traditionnelle reste l'usage communément reconnu, fondé sur une logique comprise et admise par toutes celles et tous ceux qui sont allés à l'école et ont eu de bons professeurs. Par conséquent, il convient aujourd'hui de la préférer. Cela dit, j'avoue qu'en cas de doute, quelques accents circonflexes judicieusement oubliés ou omis m'ont déjà permis de gagner une ou deux précieuses places dans des classements de dictées...

 

Source de l'illustration - revue par mes soins.

 

 

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 14:06

Il a beaucoup plu sur Saint-Pierre-de-Clages et sur Chamoson samedi dernier. Cela a fait plier bagages à plusieurs des bouquinistes qui ont pris place au centre du village de Saint-Pierre-de-Clages à l'occasion de la vingt et unième Fête du livre.

 

hebergeur image

Mais cela n'a pas fait reculer la cinquantaine de candidats du Championnat suisse d'orthographe, qualifiés à l'issue de la demi-finale du Salon du Livre de Genève. Si la plupart d'entre eux sont venus de Suisse, d'autres se sont déplacés de France, en particulier des membres du club d'orthographe de Grenoble. Les organisateurs ont su les gâter; bravo à eux! Pour l'occasion, en effet, Francis Klotz (photo; source ici) a concocté pour l'occasion une de ces dictées astucieuses et fantastiques dont il a le secret...

 

Il y était question, cette fois-ci, d'une chercheuse spécialisée dans les muscidés et l'ornithologie, qui se rend à une exposition de tableaux animaliers et y vit une expérience mémorable et traumatisante. Comme on pouvait s'y attendre, cela a donné lieu, pour l'auteur, à un festival de noms d'oiseaux et d'insectes pas piqué des vers - la moindre de ces bestioles n'étant sans doute pas le syrphe, dont le mâle se reconnaît, paraît-il, à ses yeux accolés. On notera enfin que le peintre ouzbek évoqué dans le texte de la finale fait écho, de manière troublante, aux contrées turkmènes de la dictée de la demi-finale.

 

Ce texte m'a fait trébucher une seule fois... et même pas dans un de ses méandres les plus difficiles puisque j'ai seulement écrit en deux mots l'adjectif "malintentionné". Un classique des dictées, pourtant! Il y eut quelques erreurs dans ma copie des tests de départage. Malgré tout, j'ai à nouveau décroché le titre de champion suisse - cette fois en me hissant à la première place du classement, derrière Guy Deschamps, de Saint-Martin-des-Besaces (Calvados) et Guillaume Terrien, de Grenoble (Isère), qui ont fait chacun deux fautes. A nouveau, il y eut une pluie de prix - cette fois, je suis rentré avec un bon de voyage, excellent pour les prochaines vacances! - avant le sympathique apéritif conclusif, dégusté sous tente, dans la bonne humeur.

 

Il est à noter que le Championnat suisse d'orthographe connaîtra un changement organisationnel: une catégorie "anciens champions" sera créée l'an prochain. Cela devrait donner des classements plus ouverts. Les organisateurs vous donnent d'ores et déjà rendez-vous en 2014.

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 00:35

 

hebergeur imageDeux journées au Salon du livre de Genève 2013, plein de dictées mais pas seulement: cette année fut un peu différente des précédentes pour moi, en ce qui concerne la grand-messe livresque annuelle du bout du lac.

 

Alors certes, il y eut les incontournables dictées. J'ai fini troisième, aujourd'hui, à la rituelle dictée concoctée par Darius Rochebin pour le magazine L'Hebdo, ce qui m'a valu un bon d'achat dans une librairie. Avec une seule faute pour ma pomme, je vous laisse imaginer que ça s'est joué dans un mouchoir de poche: premier, Benoît Delafontaine a signé un zéro faute; son dauphin, Guy Deschamps, n'a eu qu'une petite demi-faute. La quatrième place est revenue à Eveline Jaques, amoureuse des dictées de longue date. Le texte? Il dressait un portrait un brin acide des écrivains qui hantent les salons du livre. Aujourd'hui aussi, il y a eu la demi-finale du championnat suisse d'orthographe. Francis Klotz a embarqué son monde en Russie et au Turkménistan, dans un texte à l'exotisme parfait. J me suis compté deux fautes.

 

Il y a du nouveau du côté de la dictée de la Tribune de Genève, que j'ai faite mercredi et non samedi: désormais, la dictée est enregistrée sur un CD que les candidats peuvent écouter, bien assis face à une table confortable. Exercice à la fois étonnant et confortable: certes, il n'y a pas la communion dans l'épreuve, telle qu'elle peut exister lorsqu'une personne dicte un texte à plusieurs dizaines de candidats; mais d'un autre côté, l'écoute au casque permet de s'isoler un peu du brouhaha indissociable des grands salons. Et puis, si ça va trop vite, il est toujours plus facile d'arrêter un disque compact qu'un dicteur!

 

Mercredi, justement, je me suis retrouvé à animer un débat sur l'écrivain suisse Corinna Bille, dont j'aurai l'occasion de reparler ici. Une première pour moi, face à un joli parterre de connaisseurs: Pierre-François Mettan, Florence Heiniger, Blaise Hofmann et Gilberte Favre - qui ont tous signé une contribution dans un petit recueil d'hommages récemment paru. La table ronde fut brève, mais je crois que nous avons fait le tour du sujet, à l'attention d'une bonne vingtaine d'auditeurs attentifs.

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Côté visite, le Salon du Livre 2013 s'est caractérisé par un grand chamboulement de l'agencement - pas forcément pour le pire, puisque les allées sont désormais plus larges. Pour me piloter, j'ai tenté de répondre au quiz organisé par l'Association vaudoise des écrivains. La bonne réponse à la question 22 était "Daniel Fattore", ce qui m'a paru relativement facile; pour le reste, j'ai dû creuser un peu, rechercher des stands, farfouiller, poser des questions. J'ai répondu au hasard aux cinq ou six dernières questions; mais l'exercice m'a vraiment servi de guide de visite. Merci à l'Association vaudoise des écrivains, donc.

 

Il faudrait encore parler du concours de dactylographie du "Courrier", des rencontres avec des écrivains de talent tels (liste non exhaustive) Isabelle Aeschlimann (son premier roman, "Un été de trop", cartonne), Michaël Perruchoud (dont "Passagère" laisse de bons souvenirs à plus d'un lecteur), Guillaume Favre (dont j'ai lu et commenté le premier roman, "Les Choses qui sauvent"), Claude Darbellay, Bettina Stepczynski, Rachel Maeder, Bénédicte Gandois et Bernard Crausaz des éditions de la Maison Rose, Fred Bocquet (vous vous souvenez de "La Ricarde"?)... Sans oublier José Roosevelt, aujourd'hui dessinateur de bandes dessinées. Autant dire que mon Salon du Livre 2013 aura été celui des rencontres heureuses, autant sinon plus que celui des achats de livres.

 

Photos: logo du salon; Isabelle Falconnier, présidente, au Salon du Livre en 2012 (source: Le Temps).

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 23:08

hebergeur imageIl fallait que la presse genevoise fasse une boulette... et que les amateurs de chausse-trapes en profitent: fixée à 18 heures par les participants, la dictée de l'Alliance française de Genève a été annoncée à 19 heures par les journaux. Doute affreux... l'organisatrice, Chrystel Girod, a décidé sans façons de proposer deux dictées mardi soir, au lieu d'une, au collège genevois Alice de Rivaz. Votre serviteur y était, comme il le laissait entendre ici...

 

... la dictée de l'Alliance française de Genève, troisième du nom, est une épreuve qui se mérite: localiser le collège est assez évident, mais trouver ensuite la salle a tout du jeu de piste, balisé par des panneaux fléchés. Quelques escaliers à descendre, et voici la salle... près de vingt personnes étaient là à dix-huit heures pour l'épreuve: des francophiles, pas forcément de langue maternelle française, de tous âges et de tous sexes. Les deux tiers d'entre eux (et elles) sont restés pour la deuxième dictée, embrayée à 19 heures. 

 

A mille lieues de l'esprit d'un Bernard Pivot, conçu comme piégeux et élitaire, l'objectif de l'épreuve de mardi était d'assurer un sans-faute sur un texte littéraire, puisé en l'occurrence dans "Claudine à l'école" de Colette. Du coup, le candidat à la dictée se retrouve face à un texte de niveau baccalauréat, sans difficulté bien voyante; mais c'est souvent dans les détails que se cache le diable de la langue française. Je crois cependant m'en être pas trop mal sorti - y compris si l'on tient compte des volontés de l'auteur. Tout au plus me tiendra-t-on rigueur de quelques majuscules discutables, voulues par Colette mais pas par l'Académie française, ou de quelques pluriels ambigus.

 

Chrystel Girod s'est, par ailleurs, amusée (beaucoup!) à rédiger des textes de quelques lignes, présentés comme des "bonus/malus" où un zéro faute permet de rattraper quelques erreurs dans la dictée proprement dite. Evidemment, deux tests ont été rédigés; j'ai trébuché une fois sur le premier (damned!), mais ne crois pas avoir fauté sur le second, ce qui devrait me valoir un petit bonus bienvenu: j'ai perçu le deuxième texte comme plus difficile que le premier, en raison des pluriels ambigus (et sans doute discutables: faut-il écrire "des quarts de fautes", comme le veut le corrigé, ou "des quarts de faute", comme le veut une logique qui admet qu'un quart de faute, c'est moins qu'une faute, ce qui appelle un singulier à "faute" même s'il y a plusieurs quarts? Ecrit-on "faut-il un S à trouvé" ou "faut-il un S à trouvés" - et lequel est le plus juste, du strict point de vue des règles du français?) qui truffaient son premier paragraphe.

 

D'apparence assez facile, les dictées de Genève, signées Colette, ont soulevé une difficulté cruciale et insurmontable pour le candidat: comment se mettre à la place de l'écrivain pour écrire juste? Et du point de vue du correcteur, faut-il considérer que l'écrivain a forcément raison ou admettre que d'autres lectures, également voire davantage correctes (selon les normes), sont possibles? Autant d'ambiguïtés que des auteurs de dictées tels que Bernard Pivot, Michel Courot, Jacqueline Bayol et d'autres (dont celui qui écrit ces lignes - quelques Stéphanois et Romontois en gardent un souvenir que j'espère bon) cherchent justement à éviter, de façon à ce que le candidat puisse concevoir pourquoi sa manière d'écrire est fausse. Ce qui amène une question provocatrice mais nécessaire: étant donné que rédiger une dictée implique pour son auteur de se soumettre à certaines contraintes, en vue d'obtenir un certain effet sur un public donné, la dictée ne pourrait-elle pas accéder au rang de genre littéraire?

 

Il est à noter, enfin, que l'épreuve a été menée de main de maître par Mme Chrystel Girod, qui a très bien joué son rôle de... maîtresse! Merci à elle, et bravo. Elle est également l'âme du concours de l'écrivain d'un jour - auquel j'ai participé il y a une dizaine d'années, et qui a vu le triomphe d'auteurs tels que Paule Mangeat. Et pour en revenir à la dictée, quels résultats? Selon l'expression consacrée, c'est une affaire à suivre... le temps de la correction!

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 21:35

hebergeur imageOn reprend le podium de l'an passé et on recommence: ainsi peut-on résumer le résultat du championnat suisse d'orthographe 2012, dont la finale a été disputée samedi à Chamoson. Avec une troisième place (et premier suisse du classement seniors), j'ai donc eu le plaisir de défendre avec succès mon titre de champion suisse d'orthographe, récolté l'an dernier: à nouveau, c'est du bronze qui vaut de l'or!

 

Impression familière à la première lecture du texte, mais qui me terrasse toujours dans un premier temps: le texte de Francis Klotz me paraît affreusement difficile, plus tordu que d'habitude, long et piégeux à souhait et au-delà. "Pas pour cette fois!", me dis-je, comme souvent. Et puis la dictée proprement dite commence. Très helvétiquement intitulée "Nonante-trois", elle portait sur "Quatrevingt-Treize", roman fameux de Victor Hugo: l'auteur s'est amusé à raconter les tribulations d'un exemplaire de ce livre, tantôt captivant ses lecteurs, tantôt les ennuyant, voire transformant leur vie (à propos, j'ai un tuyau pour le tiercé: jouez le quatre, le vingt et le treize. Puisqu'on vous le dit!) - avec une fin en apothéose en Seine-Saint-Denis, comme il se doit. Et en écrivant, tout s'enchaîne: des hésitations sont résolues, d'autres se font jour... Trois fautes ont sanctionné mon parcours - un in-dix-huit mal orthographié (a-t-on idée d'écrire le chiffre en toutes lettres dans ce cas, aussi? Dire que j'ai hésité...), une majuscule mal à propos à l'internet (déformation professionnelle) et une bourde de compréhension due à un défaut de sono - que trois autres candidats ont aussi commise, d'ailleurs. Nous devrions fonder un club.

 

Cette dictée est aussi une occasion de se retrouver entre amis passionnés, et de refaire la langue française et le monde des jeux en tous genres: il y a là aussi de brillants scrabbleurs et un ou deux candidats à "Questions pour un champion" qui racontent les coulisses de l'émission: modalités de sélection, distribution et sélection des candidats de manière à avoir un équilibre sur le plateau, etc. Cela, autour d'un verre de dôle et d'une assiette valaisanne, comme il se doit: nous avons nos habitudes...

 

Les organisateurs de l'épreuve notent du reste que la petite soixantaine de candidats réunis samedi matin pour la dictée étaient en grande partie des habitués de longue date. On y compte des gens de toutes générations. Les juniors étaient également bien présents, et ont assuré un supplément de suspens au moment de la remise des prix, puisqu'un test supplémentaire a dû leur être dicté sur le gaz (comme une ambiance de tirs aux penalties, tout d'un coup...) pour départager les deux premiers - et c'est Viviane Hirt, de Ferney-Voltaire, qui a décroché le pompon.

 

Et comme chaque année, la dictée est l'occasion pour moi de traîner mes basques à la Fête du Livre de Saint-Pierre-de-Clages (vingtième du nom) en attendant la remise des prix, et de nourrir ma pile à lire - modérément cette fois: je suis revenu avec un livre de Georges Haldas, un autre de Léon Savary (j'ai hâte de le lire!) et un troisième de Samuel Brussel, qui sera une pure découverte pour moi. Tout cela, sur le stand des éditions L'Age d'Homme, ce qui m'a permis de confirmer que la maison continue son bonhomme de chemin, son fondateur Vladimir Dimitrijevic veillant sur elle depuis l'au-delà.

 

Bref... de l'orthographe, de bons livres, de l'amitié et de bons vins (mention spéciale à la Cave du Liquidambar): la manifestation est recommandable; que demander de plus?

 

Palmarès de la catégorie seniors: 1. Guillaume Terrien (Grenoble, France); 2. Guy Deschamps (Saint-Martin-des-Besaces, France); 3. Daniel Fattore (Fribourg, Suisse)

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 19:31

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Romont, sa tour du Sauvage, son Vitromusée, sa collégiale, et sa dictée... Je m'étais déjà fait l'écho de ces joutes orthographiques en 2010 et 2011: Estelle Perritaz, libraire à l'enseigne de "La Rumeur" depuis quatre ans, organise chaque été une dictée à l'attention de toute personne intéressée et désireuse de se confronter aux difficultés d'un texte en langue française. Jusqu'à présent, j'y participais en qualité de candidat. Et une petite nouveauté, déjà annoncée ici même, est venue marquer la cuvée 2012: c'est votre serviteur qui a écrit le texte de l'épreuve.

 

Une quarantaine de personnes est donc venue écrire "Une partie de pêche", un petit texte sympa de mon cru (et dûment révisé par Guillaume Terrien, patron de l'excellent site Orthodidacte - merci à lui pour sa sagacité), à la salle Saint-Charles de Romont. On a reconnu qu'elle était un peu plus difficile que lors des deux éditions précédentes. Cela dit, on en a également apprécié l'esprit et la clarté: il était possible de comprendre ce qui était juste, ce qui était faux et ce qui pouvait être toléré, d'autant plus que ces indications figuraient en bas du corrigé. "Une dictée sans quiproquo!", a dit quelqu'un au moment de l'apéritif conclusif. 

 

Après une première lecture par mes soins, le texte a été dicté avec soin et rapidité par Jean-Luc Devaud, avec qui j'ai pris le temps de régler quelques détails avant la dictée, en particulier les liaisons à faire et à ne pas faire, cela, en vue d'aider (ou pas, de manière intentionnelle et coordonnée) les candidats. Les corrections ont suivi, de manière collective; elles m'ont permis de donner quelques explications au sujet du texte, en plus de celles qui étaient jointes au corrigé remis à chacun. Une ultime relecture a permis de dégager le podium - bravo encore à tous les candidats, s'ils passent par ici!

 

Le tout s'est passé dans une ambiance bon enfant, poursuivie à l'occasion d'une verrée amicale qui a constitué l'occasion de refaire la langue française. Et rendez-vous est pris pour l'été prochain! D'ici là, des photos devraient paraître prochainement sur le site de la librairie, si celle-ci procède comme les années précédentes...

 

Photo: la ville de Romont. Source: Loisiris.ch

 

 

 

 

 

 

 

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