27 mars 2008
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Vous avez dit "Kerngeschäft"? Ou, en
allemand de Zurich, "Core Business"? Ici, chez les Welches qui tiennent à leur patois, on préfère le coeur de métier. Parce que quand on aime son métier, on a du coeur à l'ouvrage. Et quand
on a du coeur à l'ouvrage, on bosse "à fond", comme le fait Rudolf Lang, le personnage principal du fascinant roman "La mort est mon métier", de Robert Merle.
Rudolf Lang semble prendre son temps avant de se trouver, avant de devenir ce qui fera de lui le nazi parfait, paradoxalement intègre et ne reconnaissant qu'un seul maître. J'ai commencé à lire
le roman qui le met en scène mardi. Le train qui me conduit à mon travail à Berne m'a donné l'occasion de faire un bout de lecture, ce qui m'a valu la question classique de la personne assise en
face de moi: "C'est bien?" Et assez à propos, je lui réponds: "Oui, mais je n'en suis pas encore au coeur de métier..."
... depuis, celui-ci se fait attendre, mais dans "La mort est mon métier", biographie romancée du responsable du camp d'Auschwitz, l'écrivain français Robert Merle sait jouer des gradations,
construire son récit à la façon d'une boule de neige, nourrissant son propos et le faisant grandir. je suis tombé là sur un roman de qualité, efficace, accrocheur, aux ambiances plombées très
bien rendues. J'aime.
Et pour le reste, Messieurs les lecteurs, visez au coeur...
Robert Merle, La mort est mon métier, Paris, Gallimard, 1952/Folio, 2005
Publié par Daniel Fattore
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dans
Livres - littérature en français
26 mars 2008
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Collectif, Petits crimes italiens, Paris, Grasset, 2007, 410 pages.
Avec un titre pareil, on va encore
penser que je parle de café... mais il n'en est rien! Le seul but était d'accrocher. En bon français, ça s'appelle du teasing, il paraît. Et puis, je vous parlerai de mon Lavazza matinal un de
ces quatre matins, promis-juré! J'ai même prévu une rubrique pour ça, c'est vous dire à quel point c'est du sérieux. Mais pour l'heure, venons-en à notre sujet. Et au risque d'enfoncer une porte
ouverte, mentionnons en outre qu'il s'agit... d'un livre!
En effet, neuf auteurs italiens de textes noirs se sont mis ensemble pour produire un puissant recueil de nouvelles très diverses, liées par un point commun: l'Italie. Drôles ou sérieuses, sages
ou déjantées, elles accrocheront le lecteur en fonction de ses affinités. Personnellement, j'avoue une préférence pour Mon trésor de Niccolò Ammaniti, où l'on voit un chirurgien
esthétique dépravé planquer un gros sachet de drogue en s'en servant pour un implant mammaire... puis chercher à le récupérer, deux ans plus tard, après une obscure peine de prison. Une autre m'a
branché également, Equivoques et malentendus d'Andrea Camilleri, dont le titre est tout un programme, qui tient ses promesses et constitue la preuve d'une immense maîtrise du
genre.
26 mars 2008
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Allez... en un
geste d'un courage absolument délirant, je vire le texte automatique d'Over-Blog, si joli soit-il, pour y substituer le fruit de mes propres oeuvres, infâme vermisseau que je suis.
Tout cela pour vous dire qu'enfin, je me lance dans le noble art du weblog, également dit "joueb". Au programme: de la littérature et des bouquins à conseiller, mais aussi un peu de musique, et
quelques réflexions liées à l'air du temps. A vous de goûter, mais je ne prétends pas faire plaisir à tout le monde. Contradicteurs potentiels, vous voilà au courant!
Je vous invite donc à revenir souvent... et vous souhaite de bonnes visites.
« Je valide l’inscription de ce blog au service Paperblog sous le pseudo fattorius »
Publié par Daniel Fattore
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dans
Air du temps