Avec: Abeille, Alex, Amos, Anjelica, Ankya, Armande, Azilis, Bénédicte, Bookworm, Cagire, Caro[line], Celsmoon, Chrestomanci, Chrys, Claudia, Edelwe, Emma, Emmyne, Esmeraldae, Ferocias, Fleur, George, Hambre, Herisson08, Hilde, Julien, Katell, L'or des chambres, La plume et la page, Lystig, Maggie, Mango, Marie, Mariel, MyrtilleD, Naolou, Restling, Roseau, Saphoo, Schlabaya, Séverine, Soie, Sophie57, Tinusia, Violette, Yueyin, Zik
Sonnet
Ainsi que l'arc-en-ciel tout regorgeant de pleurs
Prend devant le soleil cent couleurs incertaines,
Et périt quand se cache ou s'en va luire ailleurs
Cet astre dont le feu rend fertiles nos plaines;
Tout de même à l'aspect du sujet de mes peines,
Je prends en un instant cent diverses couleurs,
Je pâlis, je rougis sous l'effort des douleurs,
Et de l'eau de mes pleurs sens regorger mes veines.
Mais ni de voir en moi ce triste changement,
Ni de savoir combien j'aime fidèlement,
Ne touche mon ingrate ou d'amour ou de honte;
Tant s'en faut, elle rit de me voir endurer,
Et pour en rendre même encor ma fin plus prompte,
Elle fuit et s'en va d'autres lieux éclairer.
Charles de Vion d'Alibray (XVIe-XVIIe siècles).
Peu connu, ce sonnet a pourtant fait le buzz sur Internet il y a quelque temps. Je vous invite à découvrir son histoire
la plus récente ici.